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Oran: Une centaine d'étudiantes intoxiquées

par Djamel B. Et J. Boukraâ

Une centaine d'étudiantes résidant à la cité universitaire B3 de Belgaïd, à Oran, ont été transférées vers les urgences de l'hôpital, dans la nuit de vendredi à samedi, après avoir été intoxiquées par ingestion alimentaire, avons-nous appris des résidentes de la cité. L'intoxication alimentaire, vraisemblablement provoquée par une nourriture avariée, aurait causé des nausées et des crises spasmodiques aux étudiantes qui ont été évacuées en urgence vers l'EHU 1er Novembre 1954.

Toutes les victimes ont reçu les soins nécessaires et ont quitté l'hôpital, selon des sources sanitaires. Pour l'heure, des échantillons ont été prélevés sur les derniers plats de nourriture consommée par les étudiantes. Cet incident a semé un vent de panique parmi les étudiantes qui ont consommé des repas au dîner de vendredi. D'ailleurs, un mouvement de protestation a été observé par les résidentes. Toutefois, la situation n'a pas dégénéré et a été maîtrisée. Une enquête a été ouverte à l'effet de faire la lumière sur cette affaire d'intoxication alimentaire, après la récupération de plats témoins qui ont été soumis à des analyses pour déterminer les causes de cette intoxication collective et par la même occasion localiser les responsabilités dans cette affaire. Selon des sources syndicalistes, une délégation de la direction générale des ?uvres universitaires s'est déplacée depuis Alger, dans la matinée d'hier, vers la résidence universitaire concernée pour un constat de visu.

Après cet incident, une grogne est perceptible à la résidence universitaire de Belgaïd qui a déjà enregistré, en mars dernier, une intoxication collective. Quatre-vingt-trois étudiants au total avaient été évacués vers l'EHU 1er Novembre 1954. Là aussi, les victimes, qui avaient ressenti de fortes douleurs abdominales et des vertiges, ont été secourues en premier lieu par les éléments de la protection civile, puis transférées à l'établissement hospitalo-universitaire (EHU) d'Oran pour recevoir les soins complémentaires. Parmi ces étudiants, 16 avaient été gardés en observation à l'hôpital, leur cas ayant été jugé assez grave. En outre, du côté du restaurant universitaire de la cité, des mesures draconiennes ont été prises, à savoir des conditions d'hygiène optimale, avec la présence de médecins et de spécialistes de l'hygiène, spécialement dépêchés à la résidence universitaire.

Par ailleurs, toutes les organisations estudiantines activant dans la wilaya d'Oran se sont réunies après cet indicent. Une cellule de crise a été mise sur pied par les organisations estudiantines pour le suivi de la situation et pour décider d'éventuelles actions.