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MARSAT BEN M'HIDI: Face au squattage des plages, le wali décide de sévir

par Khaled Boumediene

Le wali de Tlemcen, M. Saci Ahmed Abdelhafid, n'a pas été tendre, mardi dernier, lors de sa troisième sortie à Marsat Ben M'Hidi (120 km, à l'ouest de Tlemcen) pour s'enquérir du déroulement de la saison estivale, dans cette importante station balnéaire, située à proximité, immédiate, de la splendide plage marocaine 'Saidia', où il avait donné des instructions fermes aux autorités locales de cette commune pour remédier à certaines défaillances, notamment le squattage anarchique des plages et le mépris affiché à l'égard du citoyen, en plus de l'insouciance des services de l'APC, face à cette situation chaotique qui a engendré de nombreux désagréments aux estivants, et a poussé de nombreuses familles à rebrousser chemin ou à écourter leur séjour, à Marsat Ben M'Hidi.

Accompagné de plusieurs collaborateurs, le premier responsable de l'exécutif a, vivement, critiqué le président de l'APC, auquel il reproche d'avoir autorisé des familles à dresser, anarchiquement, leurs tentes au bord de la mer, sans aucune commodité pour leur séjour, notamment sur les plages 'Moscarda 1 et 2'. " Comment se fait-il que des familles qui sont privées d'eau, de toilettes, d'éclairage et de douches, puissent ainsi s'entasser sur le sable de la plage, gênant d'autres estivants du plaisir même de se baigner ? ", s'est interrogé le chef de l'exécutif. Cette image désolante qui a, fortement, incommodé les estivants, venant de tous les coins du pays, n'a pas été du goût du wali, qui a instruit le P/APC de Marsat Ben M'Hidi à remédier, au plus vite, à ces insuffisances et dégager une aire de camping bien aménagée pour accueillir les estivants, dans de bonnes conditions d'hygiène et de confort.

De nombreuses personnes qui s'improvisent gestionnaires de plage, obligent les gens à payer, rubis sur l'ongle l'accès à la mer ou à rebrousser chemin. Ainsi, le droit de baignade dans cette plage, censée être ouverte au public, n'est guère respecté. L'estivant doit louer, au minimum, un parasol. Ceux qui en ramènent avec eux, n'ont pas le droit de le planter sur le sable. Les parkings sont confiés à des jeunes, sans aucune expérience qui obligent les automobilistes à payer l'accès même, à la plage, notamment celles 'Moscarda 1 et 2'. Le wali s'est dit étonné de constater autant de dépassements par certaines personnes qui squattent les plages de façon désordonnée et sans aucune norme touristique, tout en dénonçant les différentes négligences du président de l'APC qui, selon lui, " ne joue pas son rôle de gestionnaire pour cette situation désolante qui porte atteinte à l'image de Port-Say ".