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Le volume en hausse de 5,32% : 3,5 millions de tonnes de produits traités au port d'Oran

par R. L.

L'Entreprise portuaire d'Oran (EPO) a traité un volume global de plus de 3,5 millions de tonnes de produits au premier semestre 2014, soit une évolution de 5,32% en comparaison avec la même période de l'année précédente, a-t-on indiqué jeudi à l'EPO. La tendance haussière du trafic global des marchandises en 2014 a été estimée à 178.421 tonnes comparativement au premier semestre de l'année 2013, a-t-on précisé à la cellule de communication de l'EPO. La hausse du trafic est signalée notamment dans l'importation des céréales (1,15 million de tonnes, + 52 %) et du bois (97.990 T, + 54%), alors que la baisse est enregistrée dans l'importation du ciment (9.400 T, - 82%), du sucre roux (52.106 T, - 46 %) et dans l'aliment de bétail (167.638 T, -23%). La chute «notable» de l'importation de ces derniers produits s'explique par le «développement croissant de l'outil de production locale qui répond davantage aux besoins» au niveau national, a-t-on estimé de même source.

S'agissant du trafic des passagers, près de 70.000 voyageurs et 24.000 véhicules ont transité par le port d'Oran durant le premier semestre de l'année en cours, un bilan proche de celui de la même période de l'année précédente. Des performances plus importantes sont escomptées à la faveur de deux grands projets inscrits au titre du programme de développement du port d'Oran, à savoir l'extension du terminal à conteneurs vers l'Est et le rempiétement des quais «Sénégal» (marchandises) et «Conakry» (passagers). Le nouveau terminal sera réalisé conformément aux normes internationales et sera doté d'équipements de pointe, a-t-on fait valoir de même source, rappelant que le chantier a été installé en juin dernier par le groupement sino-algérien (CHEC/MEDITRAM) pour une durée de trente (30) mois. Ces projets, «très prometteurs», permettront au port d'Oran de s'aligner sur les ports de la Méditerranée et d'offrir de meilleures prestations au profit des passagers, clients et partenaires, a-t-on souligné.

Dans le détail, l'Entreprise portuaire d'Oran prépare l'extension de sept quais. Cette opération va toucher six quais commerciaux et le quai de voyageurs « Conakry » parmi les dix sept quais dont dispose cette entreprise. Les travaux d'extension des six quais commerciaux ont été attribués à un groupe algéro-chinois. La durée des travaux a été fixée, quant à elle, à trente mois. Pour ce qui est du quai des voyageurs « Conakry », les travaux seront réalisés par un groupe algérien sur une durée de vingt mois. Annoncé depuis de nombreuses années, alors même que l'étude de faisabilité confiée à un bureau d'études français a été achevée en 2007, le projet, qui a été à chaque fois ajourné, sera lancé cette année. Ce qui devrait permettre d'augmenter la capacité actuelle du terminal de 10.000 à 15.000 conteneurs afin de faire face au volume important des marchandises transitant par l'enceinte portuaire.

En effet, les projets de renforcement des infrastructures, demeurés longtemps en souffrance, viennent d'être réactivés. L'année 2014 sera l'année de l'extension du port d'Oran avec le remblaiement d'un plan d'eau existant. Une enveloppe de 11 milliards de dinars a été consacrée aux travaux dans le cadre du plan quinquennal de développement (2010-2014).

Cette extension visant à alléger la charge enregistrée au niveau de l'actuel terminal s'effectuera sur deux étapes. La première comprend une extension de 23 hectares, la deuxième à l'horizon de 2017 sur une superficie de 31 hectares, selon l'étude qui prévoit la réalisation d'infrastructures supplémentaires dont un nouveau quai prévu lors de la première phase d'extension. Après cette opération d'extension, ce terminal pourra accueillir de grands conteneurs. L'actuel terminal des conteneurs, qui occupe une superficie de 12 hectares et s'étend sur 750 mètres linéaires, est doté d'une capacité d'accueil de 4.600 conteneurs et dispose de cinq postes d'accostage.

Aussi une enveloppe budgétaire de 2,5 milliards de dinars a été débloquée pour la réalisation d'un nouveau port sec dans la commune de Oued Tlélat. Le nouvel espace s'étalant sur une superficie de 15 hectares, sera réalisé au niveau de la zone industrielle de Oued Tlélat. Au démarrage, ce port sec traiterait quelque 20.000 conteneurs pour atteindre une capacité de 40.000 conteneurs à la dixième année d'exploitation. Ce port sec renforcera le premier port sec situé dans la commune d'Es-Sénia, surtout que le problème de traitement des conteneurs se pose toujours au niveau du port d'Oran, qui accueille une moyenne de 3.500 conteneurs par jour. Ce port sec sera doté de tous les moyens nécessaires pour le traitement de conteneurs dans le cadre du programme de l'assainissement des structures portuaires. Il comprendra un terminal à conteneurs, des structures abritant les services de douanes, le service chargé du contrôle aux frontières, le service phytosanitaire, l'inspection vétérinaire, les transitaires et les consignataires, entre autres.

La wilaya d'Oran dispose actuellement d'un port sec opérationnel d'une capacité d'accueil de près de 3.000 conteneurs, sur une superficie de 5 hectares à Es-Sénia. Ce premier port sec de la wilaya d'Oran a été réalisé par la «Maghrébine de Transport et Auxiliaires» (MTA), une filiale de «Mediterranean Shipping Company» (MSC), dans la zone industrielle d'Es-Sénia. Parallèlement, les autorités portuaires planchent sur un projet de port sec qui permettrait de faire transiter les marchandises arrivées à Oran directement sous douane jusqu'à cette nouvelle plateforme logistique extra-portuaire. Pour permettre une meilleure fluidité du trafic conteneurs, une nouvelle desserte routière contournera la ville. Cette liaison permettra de relier le futur terminal à conteneurs au quatrième périphérique et à l'autoroute Est-Ouest. Un appel d'offres international a été lancé pour une étude de faisabilité.

Pour rappel, le port d'Oran a été aussi désigné structure pilote dans le cadre de la participation algérienne à la mise en œuvre du réseau méditerranéen des autoroutes de la mer. Il bénéficiera, dans ce cadre, de l'expertise de l'Union européenne, qui se déclinera notamment par des sessions de recyclage et perfectionnement pour les cadres de ces structures et l'accompagnement technique à la concrétisation des projets inscrits.