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La chasse aux commerçants informels reprend

par K. Assia

La chasse aux commerçants informels et la lutte contre le défaut d'hygiène est relancée. Après un silence de plusieurs mois, les pouvoirs publics ont décidé de prendre les devants pour éradiquer ce phénomène dont les proportions sont devenues alarmantes. Un arrêté de wilaya vient d'être adressé à tous les maires et les services de la sûreté de wilaya d'Oran, pour son application. Depuis lundi, les équipes de la police sont sur le terrain pour lutter contre cette anarchie et le commerce illicite. L'opération va cibler tous les commerçants dont les restaurants, les cafétérias, les vulcanisateurs, les crémeries et autres prestataires de services. L'arrêté interdit tout squat d'espaces publics, exposition de marchandises sur la voie publique et exercice d'activité contraire au registre de commerce. Les commerçants sont contraints de respecter les nouvelles dispositions, faute de quoi ils seront mis en demeure. Ils doivent, également, présenter les documents attestant leur activité. L'exercice d'activité, sans registre de commerce, est sanctionné par une fermeture administrative et une poursuite judiciaire. Idem pour ceux qui abandonnent leurs détritus sur la voie publique. La stratégie adoptée consiste à agir, progressivement, commençant par les axes et les voies les moins problématiques. Ainsi, l'ensemble des commerçants qui occupent, illégalement, des places publiques, des trottoirs et autres sites, sont concernés par cette mesure. L'objectif est aussi de préserver la santé du consommateur et répondre à ses besoins par la création de points de vente, répondant aux normes d'hygiène. Aucun quartier n'est épargné par cette dégradation et ce laisser-aller, ne faisant qu'aggraver la situation. Cette campagne pourra, enfin, redonner une lueur d'espoir à une ville dont l'image a été ternie par l'incivisme de ses habitants et la négligence de ses responsables.

L'occupation illicite de l'espace public à, depuis des années, constitué un véritable casse-tête pour les autorités publiques. Différentes tentatives ont été initiées, sans aucun résultat. En effet, le dispositif mis en place, fin 2010, par les services de sécurité, pour la récupération des trottoirs squattés par les marchands illicites et les vendeurs à la sauvette, à Oran, a été gelé, suite aux émeutes de 2011. Depuis, rien n'a été fait, ce qui n'a fait qu'encourager les ambulants à squatter, de plus en plus, d'espaces.