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Virus Ebola : Le ministère de la Santé rassure

par M. Aziza

L'Algérie est pour le moment indemne de la pandémie virale «Ebola». Aucun cas, qu'il soit avéré ou suspect, n'a été enregistré jusqu'au jour d'aujourd'hui. C'est ce qu'a tenu à confirmer Mme Amrani Samia, la directrice de la prévention du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. La 1ère responsable de la prévention au MSPRH rassure que l'Algérie ne représente pas un terrain favorable à la propagation ou la transmission de la fièvre Ebola. Et d'expliquer que ce virus est fragile, il ne survit pas à la chaleur, au soleil, à l'air et à l'eau.

Mais qu'en est-il du sud du pays qui est le plus vulnérable et exposé au risque de la propagation du virus ? Sachant que les régions du sud de l'Algérie accueillent de plus en plus de réfugiés en provenance des pays subsahariens qui connaissent des conflits et des situations de précarité voire de pauvreté extrême ? Sans parler autant des immigrants illégaux arrivant des pays frontaliers avec l'Algérie dont certains ont enregistré des cas de fièvre Ebola qui se sont avérés mortels. La directrice de la prévention affirme que le dispositif de surveillance et d'alerte déclenché le 12 juin 2013, pour le cas du virus corona, a été tout simplement réactivé. Des contrôles sanitaires aériens, maritimes et terrestres sont en vigueur le plus normalement du monde. «Tout est conçu d'une manière à acheminer des cas avérés ou suspects dans des conditions d'isolement total aux hôpitaux ayant des services de maladies infectieuses, des blocs de réanimation et des services de pédiatrie», a-t-elle tenu à le préciser.

Pour ce qui des régions du Sud, la directrice de la prévention rassure que les contrôles sanitaires sont en vigueur au niveau des postes frontaliers «et que les services de la santé font leur travail sans pour autant stigmatiser les populations africaines qui se réfugient en Algérie», a-t-elle tenu à souligner. Pour ce qui est des immigrants qui traversent les frontières clandestinement, elle précise qu'ils ne peuvent pas parcourir un long trajet, c'est-à-dire d'une zone endémique jusqu'à notre pays, en portant le virus. Car et selon docteur Amrani, les porteurs du virus Ebola ne résistent pas bien longtemps. Et d'affirmer que tous les spécialistes attestent que «le risque de transmission est très faible». Elle revient pour préciser que le contrôle se fait «mais sans pointer du doigt la population subsaharienne». La directrice a affirmé que «bien que pour l'heure, aucun cas n'a été détecté en Algérie et le risque est faible, les autorités sanitaires sont mobilisées pour surveiller l'évolution de cette fièvre, notamment après la mise en garde de l'OMS sur l'évolution rapide de ce virus».

Pour rappel, l'OMS a fait état d'un total de 122 nouveaux cas ainsi que 57 décès en Guinée, au Liberia, au Nigeria et en Sierra Leone, entre le 23 et 27 juillet. Au total, le virus a tué 900 personnes, selon les statistiques de l'OMS.

Le virus Ebola se transmet par des secrétions des muqueuses, le sperme, la salive, la sueur, les vomissures ou par le sang. Il se manifeste par des fièvres hémorragiques et des vomissements. Sa période d'incubation est de 21 jours.

A la question de savoir si nous avons les moyens de faire face à une situation de transmission épidémiologique importante, la directrice de la prévention a affirmé que «le stock de sécurité sanitaire» spécialement conçu pour ces cas est bien alimenté. Elle précise encore que «le stock de masques, de moyens de lavages des mains, des blouses et lunettes spéciales ainsi que d'autres outils de sécurité sont suffisamment disponibles».