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GUELMA: Les armes blanches inquiètent

par Menani Mohamed

La cellule de communication de la sûreté de wilaya vient de nous transmettre un bilan des activités pour le mois de mai écoulé où l'on relève 182 affaires impliquant 288 personnes dont 17 mineurs. Les procédures engagées sont liées aux crimes et délits contre les personnes, les biens et les choses publiques.

La lutte contre la drogue révèle 10 affaires qui avaient impliqué 16 narcotrafiquants, devant répondre de la détention et du commerce de kif traité et de psychotropes. Aussi, 13 personnes ont été impliquées dans dix (10) procédures engagées sur les vols à l'arraché de téléphones portables dont six (06) appareils ont été récupérés et restitués aux victimes.

La lecture rétrospective et comparative des mois précédents laisse apparaître une relation dans les pratiques délictuelles et criminelles mettant aussi en relief le phénomène rampant des mineurs qui sont emportés dans la spirale infernale de la délinquance. La criminalité longtemps acculée jusqu'à ses derniers retranchements par la pression permanente de l'action sécuritaire, semble reprendre de poil de la bête pour revenir au galop à la faveur d'une frénésie sans précédent des armes blanches qui prend une ampleur menaçante.

Aux deux derniers homicides à Guelma, l'arme du crime était l'arme blanche alors que les protocoles des services des urgences médicales font ressortir des sutures chirurgicales qui n'ont rien d'accidents domestiques. Ces éléments indicateurs auraient du déclencher l'alerte et la mise en œuvre d'une riposte appropriée pour juguler les méfaits des épées, cutters et canifs expressément prohibés.

Les dangereux caïds de la lame tranchante empoisonnent notre environnement et mettent en péril la quiétude des citoyens. La sécurité reste une affaire de tous et les services de la police judiciaire sont interpellés à mettre le plein régime dans leur action contre la criminalité en vue d'asphyxier tous ses compartiments.

La récupération du terrain perdu passe par la réhabilitation des opérations «coups de poing» et les descentes inopinées vers les foyers de la délinquance. La récréation est terminée et l'heure à la mobilisation générale pour assurer la protection de la collectivité, contre les agissements néfastes de la nébuleuse du crime demeure urgente.