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BLIDA: L'université baptisée Ali Lounici

par Tahar Mansour

L'université d'El-Affroun qui porte désormais le nom d'Ali Lounici a vécu lundi dernier au rythme de la célébration de la journée nationale de l'Etudiant qui rappelle à tous les sacrifices, le courage et l'amour de la patrie qui ont caractérisé les étudiants algériens durant la guerre de libération nationale. Ils ont mis leur savoir et leurs vies au service de l'Algérie et ont réussi à jouer un rôle prépondérant dans la libération au forceps de notre pays. 52 ans après l'indépendance, les étudiants de l'université Ali-Lounici d'El-Affroun ont eu droit à une célébration particulière qui leur a rappelés les durs moments passés par leurs parents mais aussi tout ce qui a été réalisé durant cette période, surtout en économie qui est un pilier essentiel de la vie des nations. Et c'est justement un homme qui a vécu les deux périodes, le colonialisme et l'indépendance, qui a animé une conférence riche en souvenirs et pleine de promesse d'un avenir radieux pour tout algérien qui sera animé par la volonté de travailler. Cet homme, c'est M. Abdelkader Taieb-Ezzraimi, PDG du Groupe SIM. Sous le thème « parcours d'un chef d'entreprise », il a voulu mettre en avant les relations doublement bénéfiques qui existent entre l'université et l'entreprise et rappeler ce qu'a fait l'Algérie pour asseoir une économie basée sur l'entrepreneuriat. Le PDG de SIM entama son intervention en présentant les différentes étapes par lesquelles est passée la PME en Algérie en débutant par celle comprise entre 1962 et 1982 qui s'est caractérisée par la promulgation de deux codes de l'investissement, en 1963 et en 1966 qui ont restreint le champ d'action des entreprises privées au profit des étatiques, mais il faut reconnaitre que l'Etat algérien venait de naitre et que ce genre de balisage était nécessaire. Puis c'est la période entre 1982 et 1988 qui a vu la promulgation de la loi 85/11 du 21 août 1982 qui a donné des avantages certains à l'entreprise privée d'un côté mais, d'un autre, a constitué un obstacle insurmontable à l'investisseur privé national qui ne pouvait pas engager plus de 30 millions de dinars pour la création d'une SARL et pas plus de 10 millions de dinars pour une entreprise en nom individuel ou collectif. Et ce n'est qu'à partir de 1990, après la promulgation de la loi 90-10 du 14 avril 1990 que les investissements privés, nationaux ou étrangers, vont pouvoir trouver toutes les libertés pour la création, sans contrainte aucune, d'entreprises économiques performantes, qui vont remplacer les sociétés nationales qui ont été dissoutes juste après car elles étaient devenues un gouffre financier pour l'Etat qui s'est retrouvé dans l'incapacité de poursuivre sur la même voie. A partir de là et malgré la donne sécuritaire qui limitait les mouvements, de très nombreuses entreprises privées vont voir le jour, passant à la vitesse supérieure entre 2000 et 2011 puisque, durant cette période 716 026 entreprises privées ont été créées sur les 915 316 existantes actuellement. M. Taieb-Ezzraimi passa ensuite à l'historique du Groupe SIM qui a vu le jour en 1990 en tant qu'entreprise familiale, la première du genre dans le créneau de la transformation des céréales, et la première unité de semoule a été créée en 1993, prenant de l'essor d'année en année, jusqu'à constituer maintenant un groupe qui investit dans divers créneaux, comme dans la production d'eaux minérales (Mouzaia et Ben Haroun), les deux seules sources d'eaux minérales gazeuses existantes en Algérie. SIM a aussi investi dans la santé, dans l'aliment du bétail, l'éducation et les loisirs et compte des partenariats avec des entreprises étrangères dans plusieurs domaines. Le groupe a aussi signé plusieurs conventions avec les universités, notamment celle d'El-Affroun, Blida 1, Aïn-Defla et Bejaia qui envoient plusieurs groupes d'étudiants s'imprégner des méthodes de gestion et de travail dans la semoulerie d'Aïn Romana. Enfin, et pour clore son intervention, M. Abdelkader Taieb-Ezzraimi a rappelé que son groupe a reçu plusieurs distinctions nationales et internationales pour ses performances.