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Le FFS refuse d'intégrer le gouvernement Sellal

par S.C.

Intervenant devant les membres du conseil national, réunis en session ordinaire, Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle du Front des forces socialistes (FFS) a indiqué que le parti a rejeté la proposition d'intégrer le gouvernement, en estimant que la priorité est au consensus national. Le parti « a été contacté par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour lui proposer d'entrer au gouvernement avec deux postes ministériels pour appliquer le programme du président ».

Ali Laskri a souligné que « la Direction nationale du FFS a décliné cette proposition, au motif que la priorité du FFS est la reconstruction d'un Consensus national et l'organisation d'une Conférence nationale de Consensus et que le FFS n'envisage pas d'entrer dans un gouvernement, avant l'aboutissement de ce projet, qui vise à élaborer, avec l'opposition politique, la société et le pouvoir, un programme consensuel de sortie de crise ». M. Laskri a rappelé, dans ce contexte, que « depuis le 5ème Congrès du parti, dont le mot d'ordre était la reconstruction d'un Consensus national, nous avons fait du chemin, dans cette direction pour concrétiser cette orientation et ce, à travers plusieurs démarches, à l'instar de la conférence économique et sociale, la Convention nationale sur l'Energie, la Journée parlementaire sur les droits de l'Homme et l'indépendance de la Justice ainsi que la Journée sur les transitions démocratiques, à travers le monde ». Il a été conclu, selon l'intervenant que « l'ouverture politique post-événement d'Octobre 88 a échoué. Le pays n'est pas entré dans un processus de transition véritable d'où la nécessité d'une transition démocratique se fait, chaque jour, plus urgente, du fait que chaque occasion ratée ajoute à la complexité de la situation et que le statu quo est le contraire de l'unité et de la cohésion sociale ainsi que de la stabilité et de la sécurité du pays ». M. Laskri estime, à ce propos, que tout est possible, dès lors qu'il existe une volonté politique de considérer l'intérêt national, avant les intérêts particuliers. Cependant, il fait remarquer que « le changement n'est possible que si les tenants du système et ceux qui s'y opposent trouvent un intérêt à ce changement. Si tous ne sont pas convaincus qu'il y a une montée des périls et que le statu quo est suicidaire pour tous, alors rien ne bougera et l'on va droit à la catastrophe avec des scénarios à terme imprévisibles et violents ». Concernant l'après 17 avril, M. Laskri précise : « nous aurons, certainement, à analyser les résultats de l'élection présidentielle et le dernier discours du chef de l'Etat, à la lumière de ces conclusions et ainsi évaluer les chances d'une ouverture politique, dans la période actuelle ». Dans cette optique, explique A.Laskri, « nous ne sommes pas restés inactifs; vous avez eu à connaître notre campagne de sensibilisation et d'explication que nous avons menée pour rendre visible et lisible la position de notre parti, concernant les élections ».

Abordant l'actualité politique, l'intervenant a rappelé que celle-ci a été marquée par la commémoration du 34ème anniversaire du printemps amazigh. « Conformément à notre position constante sur la langue Amazigh, c'est-à-dire Tamazight, langue nationale et officielle et à notre option qui est la construction démocratique de la nation algérienne, la direction nationale du parti a choisi de commémorer, le 20 avril, de façon décentralisée et nous sommes heureux que la fédération du FFS de Constantine, en collaboration avec l'association culturelle ?Ilham' de Constantine aient organisé une journée d'étude dont l'intitulé est : La dimension Amazigh de l'histoire de l'Algérie, facteur de cohésion nationale».