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Le paquet pour l'éclairage public : Oran veut sortir de sa pénombre

par Houari Saaïdia

Le chef de l'exécutif local, M. Zâalane Abdelghani, accorde un grand intérêt à l'éclairage public et, en particulier, à la question de l'illumination du centre-ville d'Oran.

La sortie nocturne qu'il a effectuée, avant-hier mardi, à travers des points de repère d'El-Bahia, en compagnie d'une forte équipe de responsables et de gestionnaires locaux, se voulait, à la fois, un acte d'inspection, de supervision, d'évaluation et de planification, en matière d'éclairage, dans ses trois volets, à savoir: l'éclairage public fonctionnel (éclairage de la voirie pour assurer la sécurité des déplacements des usagers et pour optimiser la fluidité du trafic nocturne), l'éclairage du patrimoine architecturel (mise en lumière des édifices, des monuments et des sites pour contribuer à la création d'une image nocturne de la ville, à la création d'une atmosphère conviviale et, partant, au développement économique de la ville) et l'éclairage vert (recours, ne serait-ce qu'à titre expérimental, aux solutions vertes pour remplacer l'éclairage énergivore dans un souci écologique, tout en offrant une meilleure qualité de lumière).

Ont pris part à cette sortie, qui a été précédée par un petit briefing de 22h à 22h30, le président de l'APW, le maire d'Oran, le chef de daïra, le représentant régional du R-20 et son chef de projet à Oran, le directeur de l'EPIC « Ermes Oran », un responsable de Sonelgaz, le DAL, le directeur de la DVC de la commune, notamment. Première halte : l'esplanade de Sidi M'hamed, site en pleins travaux d'aménagement pour la mise en valeur de la frange marine de la ville et la création d'un espace pour les familles. Là, la délégation a eu droit à une présentation grandeur nature d'une technique d'éclairage d'ambiance scénographique sur support mural, proposée par un groupe de techniciens de l'EPIC Ermes Oran. Après s'être rincé l'œil avec ce tableau lumineux très sympa, M. Zâalane a demandé qu'on reproduise ce dispositif dans, au moins, deux endroits du centre-ville.

Au boulevard de l'ALN (ex-Front de mer), point suivant de la visite, l'amélioration de la qualité d'éclairage sautait aux yeux, après le remplacement des anciennes ampoules aux iodures métalliques par des lampes à vapeur de sodium, avec à la clé une meilleure luminosité et une meilleure économie d'énergie. Le directeur de l'ERMESO a fait savoir que tous les points lumineux des grandes artères de la ville seront remplacés par des lampes de type dit à sodium, dans une première phase. Un parcours, à pied, du théâtre de verdure jusqu'au cabinet du maire, sis Bd la Soummam, en passant par la rue des Sœurs Benslimane, a mis en évidence ce contraste : un plaisant éclairage d'ambiance mettant en jeu un habillage lumineux de palmiers décoratifs tout au long du tronçon, mais avec cette tache au tableau : des candélabres poussiéreux, dont certains avec lampes éteintes.

Au maire, le wali a recommandé de multiplier le modèle de mise en lumière des palmiers et au directeur de l'ERMESO de changer les lampes grillées. Et à tous les deux de travailler « ensemble », surtout. Mais le point noir, le vrai, est à venir? La place du 1er Novembre 1954 (ex-place d'Armes), qui plongeait encore dans le noir. M. Zâalane a été d'autant agacé par cet état des lieux qu'à l'origine de cette situation, il y avait un problème « bureaucratique » lié à la remise au compte de l'APC la gestion de cet espace dernièrement aménagé par Tramnour dans le cadre du chantier du tramway par ultimatum jusqu'au mercredi (hier) pour éclairer cette place. Pour cela, ce dossier devait être définitivement réglé entre l'APC et la direction des Transports lors du conseil d'administration de l'EPIC Ermes d'Oran, prévu hier, et ce sur instruction du wali.