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Et maintenant? ?

par Noureddine Ramzi

Et maintenant, que vont-ils faire alors que les résultats viennent d'être officialisés simplement, clairement, nettement, sans bavure suite au dépouillement, en présence des représentants des candidats ? Maintenant que le rideau est levé sur l'identité du candidat élu, le président de tous les Algériens, sans distinction aucune.

Durant la campagne menée, tambour-battant, par les candidats et ou leurs représentants, on aura tout entendu. On aura tout vu. On aura tout essayé de disséquer. De comprendre à travers les tirs, à boulets rouges, des uns sur les autres. Et réciproquement. Les plus neutres de ceux qui se considéraient neutres, dans cette guerre des mots et des maux, étaient également en plein dans la bataille du «sursaut» pour la réhabilitation du réhabilitable. Et bien-sûr, tous les moyens légaux étaient permis, en cette période, malgré les recommandations du Conseil constitutionnel et les orientations quant au déroulement, proprement dit, du scrutin.

 Loin d'être une période propice pour convaincre, les prises de parole, lors des meetings et des rassemblements ont été plutôt un arrêt sur image de la vie quotidienne pour laisser place et lieu à un grand, très grand cafouillage, marqué par le rêve du désir de disqualifier les élections et par l'apparition du nouveau-né qu'est le mouvement ?Baraket' avec son «dégage». Une reprise à l'oriental dans quelques villes du Centre et de l'Est algériens.

Mais, aujourd'hui, tout laisse croire que c'est chose du passé puisque tous les regards lorgnent l'avenir, afin de panser les restes d'une campagne ayant créé des frictions et provoqué, parfois, des lésions.

Pour la majorité qui a donné sa voix au président Bouteflika, il faut honorer les promesses de la campagne électorale. C'est la condition, sine qua none, pour un mandat positif. Le programme de travail est clair. Les gagnants l'ont avancé avec force, à eux de passer, sans tarder à l'action. De retrousser les manches, d'effacer les déboires des derniers mois.

À l'outsider, de ne pas baisser les bras pour avoir raté son élection. Il reste, en quelque sorte, l'opposant officiel pour le suivi de la concrétisation du programme électoral du président élu. Sans tarder.

Sans passer dans les coulisses de l'oubli pour réapparaître dans cinq années. Sans faire la sourde oreille à la vie de tous les jours. Aux plaintes et complaintes motivées par ce qu'il a, lui-même, dénoncé et condamné, vivement, lors des rassemblements qu'il a animés, durant la campagne.

À l'unique candidate, la représentante du PT, c'est aussi le moment de concrétiser, à la manière dont elle l'avait annoncé, son programme, en veillant à tous les maux avancés et décrits et décriés par les autres candidats pour la bonne santé de l'Algérie et, donc, la bonne santé de tous les Algériens. Et maintenant, chacun, sait à quoi s'attendre. Chacun espère mieux vivre. Être mieux soigné. Être mieux respecté, mieux considéré. Et maintenant, il faut, tout simplement, travailler dans l'intérêt de tous les Algériens.

Benflis n'aura donc pas été un vain coup de hache dans une bûche de bois. Mais se présente comme l'épée de Damoclès pour faire, en sorte, que les Algériens ne jouent pas les seconds rôles dans leur pays.