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EL-TARF: Les logements, les écoles et le reste?

par A. Ouélâa

Comptable des programmes de développement affectés à la région, devant sa hiérarchie, M. Lebka Mohamed, wali de la wilaya d'El Tarf, n'a pas mâché ses mots envers ses collaborateurs, lors du conseil de wilaya qui vient de se tenir, avec comme ordre du jour : les équipements et le logement rural.

En effet, usant d'un ton menaçant, le wali a signifié aux directeurs de l'exécutif qu'ils seront évalués, en fonction des programmes inscrits à leur secteur, suivant des paramètres, précisant au passage, que « de l'argent a été ramené par son prédécesseur, mais a-t-il, pour autant, été suffisamment utilisé? » Le point essentiel concerne « les cahiers des charges dont la mise sur pied prend, parfois, plusieurs mois alors que ce travail ne devrait pas dépasser une semaine », devait-il encore ajouter. S'ensuivit une série de remarques dont, « la suppression des logements de fonction, dans le futur Centre culturel, car ne cadrant pas avec la vocation d'une telle structure et où un logement pourrait, simplement, être affecté par la wilaya ». « Concernant la main-d'œuvre, pas de prétextes ou d'alibis comme les inondations, pour arrêter les travaux », leur dira, en substance le wali.

Autres dysfonctionnements relevés par le directeur de l'Exécutif, concernent l'inscription d'un terrain de sports alors qu'il n'y a pas de terrain, affectations des décisions pour le logement rural, en l'absence du foncier ou encore le manque de transport scolaire dans les régions montagneuses. Le DAL sera instruit afin de réorienter le transport scolaire.

La directrice des Equipements a fait état des opérations inscrites à son secteur, au nombre de 146, réparties entre l'Enseignement supérieur qui dispose d'une nouvelle cité de 1.000 lits, 50 bureaux pour les enseignants, en attendant le lancement des travaux pour réaliser un pôle universitaire de 6.000 places pédagogiques, 3.500 lits pour l'hébergement des étudiants, un restaurant et des annexes alors que les résidences 2.000 et 500 lits ont subi des réfections. Le secteur de l'Education attend la livraison de 5 CEM et 10 lycées dont 7 sont en voie d'achèvement. Dans le cadre du programme d'urgence, une enveloppe conséquente a été affectée à la wilaya d'El Tarf, pour la réfection de 99 établissements scolaires et pour le chauffage, dans lesquels presque 150 entreprises ont pris part. A noter, également, que des contraintes ont été relevées, comme la nature du terrain glissant pour la construction du lycée de Bouhadjar. Et si, les infrastructures destinées à la Sûreté sont en bonne voie, il en est, autrement, pour la Douane qui tarde à engager les procédures qui lui incombent.

Dans le débat qui s'en est suivi, Mme Bensadane, directrice de l'Education, a fait part de ses plus vives inquiétudes pour la prochaine rentrée scolaire, au cas où les infrastructures scolaires, attendues, ne seraient pas livrées, à temps, car il y aura la surcharge des classes avec le nombre croissant d'élèves qui vont rejoindre les CEM et les lycées, surtout à Bouhadjar, Chihani, Echatt, alors qu'à Oued Zitoune, une demi-pension s'impose pour ces élèves qui viennent des différentes mechtas. Sur ce point, le wali a programmé une visite, la semaine prochaine aux lycées en construction respectivement à Bouhadjar, El Kala, Berrihane, Echatt, Chébaita Mokhtar et Chihani, tout en insistant sur les délais auprès des gérants d'entreprises, eux-mêmes et non pas leurs représentants comme les chefs de chantier.

Dans ce conseil, les locaux commerciaux, les marchés de proximité ont, aussi, été passés en revue et des instructions données, afin de les affecter à ceux qui veulent travailler. Enfin, dans le délicat dossier du logement rural, le DLEP a déclaré que 12.000 familles ont bénéficié de ce type de logements, à travers toutes les communes et 632 logements ruraux seront lancés, prochainement.

Quant aux habitants des mechtas de la bande frontalière, un quota de 3.000 logements leur a été réservé et l'affectation de ce quota, selon le wali ne sera plus faite comme avant puisque dès le départ, les citoyens eux-mêmes seront impliqués dans cette opération afin de couper court aux éventuelles contestations.