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Des magistrats et des policiers radiés veulent manifester à Alger

par A. E. A.

Des magistrats et des policiers «injustement» révoqués, selon eux, montent au créneau et prévoient l'organisation commune d'un sit-in, dimanche prochain 25 mars, devant la grande poste d'Alger pour réclamer encore une fois leur réintégration à leurs corps respectifs qui, malgré les multiples promesses, n'a pas été faite. Selon le président de l'association des magistrats et policiers radiés, Mohamed Bekhtaoui qui a pris attache avec notre rédaction à Constantine, son association est agréé et ses membres n'en peuvent plus d'attendre indéfiniment ni accepter le sort qui leur est réservé sans réagir et sans action. Et c'est ainsi, ajoutera-t-il, qu'il a été décidé « de ne plus attendre plus longtemps pour relancer notre dossier et faire entendre notre voix, une dernière fois par « la tenue d'un rassemblement pacifique dans la capitale le 25 mars prochain avant d'envisager des actions plus musclées si les choses ne bougent pas ». Et de poursuivre : « Je suis en possession d'informations crédibles faisant état d'une liste de 50 magistrats proposés pour une réintégration établie depuis longtemps par la commission présidentielle mise sur pied pour étudier le dossier. Toutefois cette liste du temps du ministre Chorfi est montée à 70 noms, puis descendue après à 29 avec l'arrivée du ministre nouveau M. Tayeb Louh, situation qui nous pousse à nous interroger sur les critères retenus ». Le représentant des policiers radiés de la wilaya de Constantine, Maamar Benmedour, confirme la participation de ses collègues au sit-in avec les magistrats, dimanche prochain, affirmant l'état de lassitude des policiers radiés de la wilaya qui seront présents en force à Alger. Et notre interlocuteur de souligner dans ce cadre que « des promesses, ils en ont été abreuvés plus qu'il n'en faut et de la part de plusieurs responsables. Par le général Hamel en mars 2012 à qui notre dossier a été remis et qui a déclaré l'avoir étudié et remis à son tour au ministère.

Ensuite, en février 2013 lors de la visite à Constantine du 1er ministre Sellal que nous avons approché et mis au courant de notre cas et qui a donné ordre au ministre de l'Intérieur de régler notre problème, mais sans résultat.

Enfin le 29 décembre 2013, nous avons été reçus au ministère de tutelle, par un directeur central, Mr Djeffal, qui nous a dit que c'est en cours de règlement. Dans ces conditions, nous n'avons rien à perdre à participer au mouvement de protestation du 23 mars en cours, car cela fait près de trois mois maintenant et c'est le silence radio sur toute la ligne », conclura-t-il.