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Ordre des avocats : Election du bâtonnier national, le mois prochain

par Abdelkrim Zerzouri

L'enjeu de la présidence de l'Union nationale des ordres des avocats, désignée aussi par l'Union nationale des barreaux algériens (UNBA), qui se profile à l'horizon, avec l'approche de l'achèvement du processus de renouvellement des conseils des 17 ordres, à travers le territoire national (après l'institution de 2 nouveaux bâtonnats régionaux, Ouargla et Oum El Bouaghi), aiguise les appétits dans les rangs des robes noires. Car, après l'organisation, hier, de 2 assemblées générales électives, au niveau des ordres d'avocats de Sétif et Blida, il n'en reste plus à tenir que 2 autres ultimes rencontres du genre, celle relevant de l'ordre des avocats d'Alger, prévue pour le 22 mars, et une dernière assemblée qui concerne l'ordre des avocats de Mascara, programmée pour le 29 mars, avant de passer aux élections du président de l'Union nationale des ordres des avocats et 2 vice-présidents qui devraient l'assister, dans ses fonctions.

Selon les termes de la loi régissant la profession d'avocat, c'est à l'ensemble des 17 bâtonniers élus au niveau des ordres d'avocats, et qui seront, donc, connus vers la fin du mois de mars, que revient la tâche d'élire un président, parmi eux, ainsi que 2 vice-présidents, dans la même forme. On apprendra, à ce sujet, auprès du président sortant de l'UNBA, Maître Mostefa Lenouar, que «l'élection du président de l'Union nationale des ordres des avocats devrait se tenir durant la première quinzaine du mois d'avril prochain», non sans rappeler, dans ce sillage, que la dernière élection du genre a eu lieu le 11 avril 2011. La question qu'on se pose, maintenant, au sein des robes noires est celle relative à la position du président sortant de l'Union des ordres des avocats, sera-t-il candidat à sa propre succession ou laissera-t-il le champ libre à d'autres concurrents pour ce poste ? Interrogé à ce propos, Maître Mostefa Lenouar n'a pas été catégorique dans ses réponses, du moins, relativement, à ce qu'il soutenait, il y a de cela quelques mois, lorsqu'il nous a avoué qu'il compte, cette fois-ci «décrocher» et quitter l'activité syndicale, à laquelle il a consacré une bonne partie de sa vie professionnelle. «Je souhaite me retirer de toute activité syndicale, sur le plan local et national, car je suis franchement fatigué après ce long parcours, notamment durant ces trois dernières années qui ont été très dures, eu égard au labeur colossal consenti à l'élaboration de la loi régissant la profession d'avocat », nous avait confié, en substance, sur ces mêmes colonnes Maître Mostefa Lenouar.

Aujourd'hui, après l'assemblée élective du 22 février dernier, on est renseigné sur son maintien au poste de président de l'ordre des avocats de la région de Constantine « sur insistance de la majorité de ses pairs», en sera-t-il de même pour l'Union nationale des ordres des avocats ? «Certes, je le répète, encore aujourd'hui, je suis fatigué et je souhaite décrocher, mais ma décision définitive à ce sujet n'est pas encore établie», nous a confié, hier, Maître Mostefa Lenouar. Ajoutant, dans ce sens, que «plusieurs facteurs peuvent influencer sa décision finale et l'inciter à déposer sa candidature pour briguer un second mandat, à la tête de l'Union nationale des ordres des avocats».

Cette incertitude est d'autant justifiée par d'autres aspects de la loi régissant la profession dont les contours n'ont pas, encore, été finalisés, à l'enseigne de la promulgation des textes réglementaires, notamment pour ce qui est de l'application de l'article 34 qui subordonne l'accès à la formation à la profession à un concours et pour ce qui est de la création des écoles régionales d'avocats. «L'implication d'avocats à l'élaboration de ces textes doit se faire dans le cadre du dialogue, instauré entre les barreaux d'avocats et la tutelle», avait soutenu Maître Mostefa Lenouar, au lendemain de l'approbation de la loi en question par le Sénat. D'autres aspects de pure «compétition» entre ce dernier et d'autres avocats qui nourrissent une forte ambition d'occuper ce poste, à la tête de l'Union nationale des ordres des avocats, peuvent conduire le président sortant à prétendre à sa propre succession, comme l'a insinué le concerné.