Le niveau des eaux
emmagasinées dans le barrage de «Larouya» suit une courbe descendante et
inquiète de plus en plus les petits exploitants agricoles de la palmeraie
attenante au chef-lieu de la daïra. Prévu pour une capacité de stockage de 120
millions de mètres cubes d'eau, le barrage, alimenté d'une manière irrégulière
par deux grands oueds de l'Atlas saharien, n'en retient pour l'heure que
quelque 55 millions de m3. Une chute libre qui ne cesse de prendre des
proportions inquiétantes depuis le début de l'automne. Les eaux de cette
retenue sont destinées exclusivement à alimenter les quelque 180 hectares de
vergers et de périmètres irrigués de cette région en plus des terres réservées
à une entité publique économique qui s'est lancée dans la culture de la pomme
de terre. Il faut également rappeler que la survie de la faune aquatique (carpe
et maquereau) est également menacée. La pêche qui est une source de revenus
substantiels pour les jeunes chômeurs de la région risque elle aussi de
s'évaporer et de connaître un triste sort. La sécheresse qui prévaut actuellement,
l'évaporation rapide lors des grandes chaleurs, les fuites souterraines et
enfin l'envasement du barrage sont autant de facteurs qui accentuent son
assèchement