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Pénurie de médicaments : La gestion à l'index

par Djamel Belaïfa

Le problème de la pénurie de médicaments et de vaccins a été «définitivement résolu», selon le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf.

Ce dernier, qui répondait aux questions orales lors de la séance plénière de l'APN, jeudi, a indiqué avoir donné des instructions fermes à tous les travailleurs du secteur de la santé pour mettre fin au problème de la pénurie de médicaments, de vaccins et de sérums. Le ministre a tenu à l'occasion à préciser que lors de sa rencontre avec le directeur général de l'Institut Pasteur, il s'est avéré que «tous les vaccins ont été distribués», imputant la pénurie de médicaments au «problème de gestion ou à la manière d'obtention des médicaments ou des sérums». Le ministre n'a pas manqué d'évoquer les «perturbations» enregistrées dans la distribution des vaccins pour nourrissons indisponibles ces derniers jours. Lors de cette même intervention, M. Boudiaf est revenu sur les problèmes du dialogue avec le syndicat, et a affirmé que les portes du dialogue resteront ouvertes à tous les syndicats sans exception. Tout en estimant que les revendications syndicales étaient «nombreuses», le ministre de la Santé les a jugées «légitimes». «Certaines revendications ont été satisfaites et d'autres font toujours l'objet de revendication de la part de certains syndicats», a souligné Boudiaf. Le premier responsable du secteur de la santé s'est engagé à tenir ses prochaines rencontres avec les partenaires sociaux «pour la première fois en présence de médias», partant du fait que «le seul souci de tous est de faire face aux problèmes avec sérieux et rigueur», a-t-il dit.

Quant à faire de l'hôpital d'orthopédie de Bordj Bou Arreridj un hôpital général, le ministre a indiqué que cette revendication nécessitait une étude et un accord de principe, précisant que «chaque hôpital a ses spécificités».

De son côté, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, a affirmé que 150 nouveaux postes budgétaires pour des enseignants hospitalo-universitaires ont été créés pour les facultés de médecine dont l'ouverture est prévue dans les wilayas de Béchar, Ouargla et Laghouat au titre de l'exercice 2013. M. Mebarki, qui intervenait lors de la même séance plénière, a souligné que «des concours sont organisés actuellement pour le recrutement d'enseignants hospitalo-universitaires devant encadrer ces facultés». M. Mebarki a indiqué par ailleurs qu'une commission ministérielle a été dépêchée pour évaluer les structures de formation et proposer la création des services hospitalo-universitaires nécessaires à ces trois wilayas. Ces facultés bénéficieront, a-t-il ajouté, de l'accompagnement des grandes facultés de médecine comme celles d'Alger, de Constantine et de Tlemcen à travers les nouvelles méthodes d'enseignement dont la vidéoconférence.

Signalons enfin, qu'en marge de cette séance plénière, le ministre de la Santé a indiqué que «le travail des commissions d'inspection du fonctionnement des hôpitaux a été finalisé et que les résultats de ce travail seront prochainement communiqués». M Boudiaf a affirmé que dorénavant il ne sera plus question de sanctions ou de mesures coercitives, mais plutôt de récompenses et d'encouragements pour les directeurs des établissements hospitaliers qui font preuve de rigueur, de discipline et de sérieux au service de la santé des citoyens. A ce titre, il a affirmé que la révocation du directeur de l'hôpital de Mouzaïa (Blida) et d'un agent paramédical était intervenue suite à une visite inopinée dans cet établissement. Le ministre a ajouté que les mesures de révocation ont été prises «après la mort d'un malade n'ayant pas reçu les soins nécessaires».