
La Journée
mondiale du tourisme qui coïncide chaque année avec la date du 27 septembre a
été célébrée ce jeudi au siège de l'APW de Chlef en présence du wali, des
directeurs du tourisme, de l'ADE (Algérienne des Eaux), de l'ONA (Office
national d'Assainissement) de l'Hydraulique, des Gardes-côtes, et des
opérateurs du secteur du tourisme. Cette année le thème retenu par l'OMT
(Organisation mondiale du Tourisme) est : «le tourisme et l'eau : protéger
notre avenir commun». Dans son intervention, Mr Mahmoud Djemaa, wali de Chlef,
a abordé le problème de l'eau qui, dira-t-il, «est d'actualité notamment pour
notre région qui se distingue par un climat semi-aride», d'où la nécessité de
préserver cette ressource vitale par une utilisation rationnelle tant pour les
besoins des populations et de l'agriculture que pour l'industrie du tourisme.
«L'Etat, dira le wali dans sa communication, a investi des sommes colossales
dans la réalisation de barrages, de forages de puits, et de transferts d'eau
pour répondre aux besoins des populations, de l'agriculture de l'industrie et
du tourisme». Au sujet du secteur du tourisme, le wali a mis en exergue
l'importance de l'eau dans l'activité touristique en indiquant que «l'industrie
du tourisme qui se développe à une vitesse effrénée a grandement besoin de
cette précieuse ressource pour ses activités touristiques, hôtels et
restaurants, loisirs et transport». A la wilaya de Chlef, il existe en plus des
nombreux hôtels et infrastructures touristiques, 10 zones d'expansion
touristiques situées sur le littoral chélifien de 120 km dont trois sont prêtes
pour accueillir les investisseurs. Cela dira le wali «doit nous faire réfléchir
à une meilleure utilisation de l'eau tout en réduisant notre consommation d'eau
et améliorer la gestion des eaux usées dans les hôtels et restaurants et
autres. L'autre intervenant au cours de cette journée est le directeur du
tourisme. Ce dernier a rappelé à l'assistance que «25% du tourisme mondial a
pour destination les pays du pourtour méditerranéen ; ce qui nécessite
d'importantes quantités d'eau pour répondre aux besoins des touristes de cette
ressource vitale. Quant au directeur des ressources en eau il dira «un plan
d'action est en cours pour éradiquer les rejets des eaux usées en mer notamment
par la réalisation d'une station d'épuration des eaux usées à Ténès qui devra
traiter dès sa mise en exploitation près de 8000 m3 d'eaux usées. Actuellement,
environ 7000 m3 d'eaux usées se déversent directement dans la mer polluant
ainsi le rivage, contraignant par conséquent les autorités locales à interdire
la baignade dans certaines plages. L'ONA, dont les missions sont :
l'exploitation et la maintenance des ouvrages et infrastructures
d'assainissement notamment par la protection et la sauvegarde des ressources et
de l'environnement hydrique, la lutte contre les sources de pollution hydrique
et, enfin, la préservation de la santé publique, présente à cette journée, a
indiqué qu'une opération centralisée d'un montant de 2,5 milliards de dinars va
permettre de mener à terme divers projets. L'Agence du bassin hydrographique,
Cheliff Zahrez, a axé son intervention sur le potentiel hydrique de la wilaya.
Quant à l'ADE, elle plaidera pour une utilisation rationnelle de l'eau sachant,
dira l'intervenante, qu' «un touriste rejette 150 litres/jour d'eau usée». A
l'issue de cette journée, le wali a honoré par des présents les lauréats ayant
été retenus par les différentes commissions installées par la direction du
tourisme. Il s'agit en fait de primer le meilleur dessin fait par des élèves du
primaire et du moyen, du meilleur hôtel (l'hôtel Hadef de Chlef), la meilleure
agence touristique, la plage la plus propre (celle du Dattier de
Sid-Abderrahmane). Les gardes-côtes ont été également honorés pour «leurs
efforts dans la préservation de l'environnement littoral».