Le nombre de nouveaux bacheliers inscrits à l'Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene (USTHB), pour l'année universitaire 2013/2014, est en baisse d'environ 26%, par rapport à la rentrée précédente, «ce qui permettra de réduire la taille des sections», a indiqué, avant-hier, le recteur de l'établissement, le Pr. Benali Benzaghou, lors d'une conférence de presse.

Quelque 5.424 nouveaux bacheliers ont été inscrits à l'USTHB, cette année, contre 7.601 à la rentrée 2012/2013, selon un bilan chiffré présenté, avant-hier. Même si ces chiffres risquent de connaître de légères modifications, en raison des éventuels transferts, changements de filières ou inscription des retardataires, la taille moyenne des 72 sections de première année serait de l'ordre de 134 étudiants, avec probablement 154 par section pour la filière «Sciences de la nature et de la vie» (SNV), la seule qui a enregistré une hausse, qui compte 1.511 nouveaux inscrits, contre 1.376 de l'année dernière. La plus forte baisse des inscriptions a été enregistrée dans la filière «Sciences et Technologie» (ST) qui compte 1.988 nouveaux bacheliers contre 3.174, à la précédente rentrée, soit un recul de plus de 37%. Egalement en recul, les filières «Mathématiques et Informatique» (MI), «Sciences de la Matière» (SM), et «Sciences de la Terre et de l'Univers» (STU) ont accueilli, respectivement, 584, 619 et 722 nouveaux bacheliers, contre 904, 1.240 et 904, à la précédente rentrée universitaire à l'USTHB.

Au total, et selon le bilan arrêté, le 1er septembre 2013, l'USTHB compte 33.000 inscrits. Parmi cet effectif, il y a les 23.106 inscrits dans les 3 années de licence (contre 24.812 l'année dernière), environ 7.000 étudiants en master (en attendant la clôture définitive des admissions) et 3.200 inscrits en formations doctorales (ancien et nouveau régimes), en attendant, également, les résultats finaux des concours et des inscriptions en cours. Quant aux étudiants de l'ancien régime, ils ne sont que 300, dont une partie devrait pouvoir accomplir leur cursus après les examens de rattrapage.

La quasi disparition de l'ancien système (diplôme d'ingénieur) est justement la particularité de cette nouvelle rentrée, a indiqué le recteur de l'Université.

PLUS DE 5.700 DIPLOMES EN 2012/2013

Le nombre de diplômés des 8 facultés de l'USTHB, durant l'année écoulée, est estimé à 5.711, dont 3.032 licences et 2.679 masters. A ceux-là, il faut ajouter 50 ingénieurs de l'ancien système. Toujours concernant la précédente année universitaire, le bilan des formations doctorales de l'USTHB fait état de la soutenance (dans le cadre de l'ancien système) de : 262 magistères, 94 doctorats, et de 37 habilitations (à encadrer des thèses). Pour le nouveau système, 775 doctorants LMD sont inscrits sur 3 promotions.

Pour la rentrée 2013/2014, l'USTHB compte 95 programmes de Master, dont 5 nouveaux: Biosécurité et Bioéthique», «Matériaux et Composants», «Sécurité Nucléaire», «Expertise, Contrôle et Maintenabilité des Matériaux», et «Architectures Parallèles et Calcul Intensif». Concernant les inscriptions en formations doctorales, pour l'année universitaire 2013/2014, un total de 36 postes seront ouverts dans 4 programmes correspondants aux filières « Génie civil », « Génie mécanique », « Génie des procédés » et « Sciences de la terre » de l'ancien système, et 39 programmes seront ouverts pour 196 postes pour le nouveau système doctorat LMD. Les concours seront organisés du 20 au 24 octobre 2013 à l'USTHB, et les dossiers de candidatures à partir du 15 septembre 2013.

RELATION AVEC LES ENTREPRISES ET UNIVERSITES INTERNATIONALES

Lors de la conférence de presse, le recteur de l'USTHB a insisté pour mettre en valeur les relations de son établissement avec les entreprises et organismes en Algérie, ainsi que les Universités internationales. Selon les documents présentés hier, l'USTHB a signé (entre 1997 et 2013) une quarantaine de conventions avec des entreprises, des centres de recherches et institutions nationales dont Sonatrach, Microsoft Algérie, Sonelgaz, Seaal, Algérie Télécom, COMENA (nucléaire), ANESRIF, Djezzy, Naftal et l'ORGM. Pour la seule période 2012/2013, on dénombre 5 conventions. Les 2 dernières, signées en 2013, l'ont été avec l'Ecole supérieure des techniciens de l'Aéronautique (ESTA de Dar El Beida) et l'Autorité de régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPT).

Pour ce qui est des conventions internationales inter- universitaires, l'USTHB en a signé 39, depuis l'année 2000. Les 3 dernières, signées en 2013, concernent : University of Malaya (Malaisie), Université de Corse Pascal Paoli (France) et Université de Tunis El Manar (Tunisie).

A propos des classements des universités algériennes dans le monde, le Pr. Benali Benzaghou a tenu à relever qu'il existe « plusieurs Ranking », alors que les médias ne s'intéressent qu'au « Webometrics » qui classe les établissements universitaires uniquement « à partir des informations dans leurs sites Web » (richesse de la documentation disponible, publications accessibles, nombre de consultations?). Dans le dernier Webometrics, l'USTHB arrive en tête des universités algériennes, 38e en Afrique (devant les premières universités au Maroc et en Tunisie, comme le note M. Benzaghou), et à la 2.971 place mondiale parmi 21.000 universités étudiées.

Si le recteur de l'USTHB reconnaît que son établissement a beaucoup à faire en matière de visibilité sur Internet, il relève, tout de même, qu'il existe d'autres classements qui prennent en compte d'autres paramètres comme le nombre de publications et le nombre de prix Nobel. Il cite le cas de l'URAP - University Ranking by Academic Performance ? un classement établi par un laboratoire turc où l'USTHB «est classée à la 1.411e place», précise-t-il. Il note, enfin, que sur environ 3.200 universités américaines prises en compte dans le Webometrics, 700 sont mieux classées que l'USTHB et donc, à contrario, les 2.500 autres arrivent derrière l'Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene qui fêtera, en 2014, son 40e anniversaire.