
La future décharge
des déchets inertes à Aïn El-Beïda sera opérationnelle au plus tard le mois de
mars prochain. C'est ce qu'a annoncé, hier, le directeur de l'environnement de
la wilaya d'Oran, sur les ondes de la radio Bahia. Selon le même responsable,
les travaux de réalisation de cette décharge sont à un taux d'avancement
appréciable. «Elle sera mise en service fin février ou, au plus tard, début du
mois de mars», a annoncé le même responsable. Cette décharge devra ainsi être
opérationnelle le premier trimestre de l'année en cours, puisque le stockage
des déchets inertes ne nécessite pas de grands travaux pour prévenir l'impact
environnemental. Cette décharge va accueillir les déchets inertes qui
proviennent principalement des chantiers des travaux publics, du génie civil et
du bâtiment. Les déchets sont générés lors de la construction, de la
rénovation, maintenance ou réhabilitation de ces ouvrages et bâtiments puis
lors de leur fin de vie (déconstruction, démolition). La wilaya d'Oran a
bénéficié ces dernières années de l'inscription de nombreux projets (BTP,
routes, infrastructures?). Ces méga-chantiers en cours ou en voie d'achèvement
produisent de grandes quantités de détritus (béton, ciment, enrobés
bitumineux?) qui représentent un casse-tête pour les autorités locales. Jusqu'à
ce jour, les déchets inertes et autres déblais étaient acheminés vers la
décharge d'El-Kerma. Les déchets inertes sont des déchets minéraux non souillés
dont le caractère polluant et la nature évolutive sont très faibles. Par
nature, le stockage des déchets inertes entraîne peu de pollution de
l'environnement. Les principaux impacts liés à la gestion des déchets inertes
se situent au niveau du transport (les tonnages de déchets inertes sont
considérables et sont principalement transportés par la route. Leur impact sur
la consommation d'énergie, la pollution atmosphérique et le bruit est donc
significatif). La réalisation de cette décharge contrôlée a été confiée à une
société privée locale pour un montant de 19,7 millions de dinars. Le programme
euro- méditerranéen pour l'environnement avait recommandé, dès l'année 2006, la
création d'une nouvelle décharge pour les déchets inertes dans la wilaya
d'Oran. La grande agglomération d'Oran, qui compte 1,2 million d'habitants
(chiffre officiel) et 7 zones industrielles, est confrontée en effet à de
sérieux problèmes environnementaux. Il est à noter que, selon le Cadastre
national des déchets spéciaux, les wilayas d'Alger, Béjaïa, Skikda, Annaba,
Tlemcen et Oran produiraient à elles seules près de 87% de déchets, soit
282.800 t/an et détiennent un stock estimé à 1.905.200 t. Les plus importants
générateurs de déchets industriels spéciaux sont les secteurs des hydrocarbures
(34%), de la chimie, du caoutchouc et du plastique (23%), de la sidérurgie et
de la métallurgie (16%), et des mines (13%). A rappeler que le CET du
groupement d'Oran, réalisé à Hassi Bounif, est exclusivement consacré pour les déchets
ménagers.