Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Caves inondées, insalubrité, incivisme? : Plus de 750 victimes de morsures de rat

par J. Boukraâ

Les campagnes de dératisation, lancées périodiquement par les services communaux d'hygiène, achoppent face à l'envahissement des rats qui trouvent dans les détritus et autres immondices un lieu de prédilection à leur prolifération. Pour cette année et selon des sources proches de la direction de la santé et de la population, le nombre des victimes de morsures de rat avoisine les 750 cas. Selon la même source, le nombre de cas de morsures est passé de 263 cas en 2004 à près de 800 ces dernières années (la moyenne par an). Une prise en charge rapide et efficace de ce dossier permettrait à la ville d'éviter une véritable catastrophe sanitaire. Sur près de 4.000 morsures enregistrées cette année, 20% sont causées par des rongeurs.

Les enfants sont les plus exposés à ces morsures surtout ceux résidant dans des zones éloignées, où l'on relève une prolifération des animaux errants avec la multiplication des ordures et le non-respect des heures de collecte par les citoyens; les bacs étant toujours remplis, ce qui rend cette mission difficile. Selon certaines sources, les services municipaux font face à d´énormes problèmes liés aux défections des réseaux de canalisations, d´autant que ces derniers remontent à l´époque coloniale; surtout que ces caves se transforment en hiver en de véritables puits gorgés d'eau présentant des dangers potentiels. Ces caves posent un véritable problème de santé publique.

Des opérations de nettoyage et de vidange des caves étaient programmées mais n'ont pu aboutir par manque de suivi et de sérieux dans l'entame de ces opérations. Les résidents des anciennes et nouvelles cités de la ville sont exposés à la prolifération des rats qui vivent dans les caves et qui empruntent, surtout de nuit, les marches d'escaliers, les colonnes montantes, créant ainsi une vive frayeur chez les locataires qui usent de vigilance pour emprunter les escaliers. Malgré les campagnes de dératisation lancées périodiquement, l´éradication des rats est loin d´être une bataille gagnée à Oran. A Oran, la peste, provoquée essentiellement par les rats, est d'autant plus présente dans l'esprit de ses habitants depuis qu'une épidémie s'était déclarée, il y a neuf années de cela. Ainsi, entre le 4 et le 18 juin 2003, 10 cas de peste bubonique sont apparus dans la localité de Kehaïlia, commune de Tafraoui.