Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Un quartier à l'abandon

par Aïssa Hadj Daoud

Le visiteur qui se hasarderait à parcourir les ruelles du quartier «Touzouz El-Menkoubines», à Ghardaïa, remarquera l'état de délabrement avancé dans lequel elles se trouvent. Ces rues n'ont même pas de noms qui puissent les mettre en valeur. Et, dans la vie de tous les jours, c'est un décor navrant qu'elles offrent à la vue.

Les chaussées de ce quartier complètement ignoré par les responsables locaux n'ont jamais été bitumées et sont complètement dégradées, avec des crevasses qui se transforment en flaques d'eau, au moment des pluies. Ces habitants se demandent pourquoi leur quartier a toujours été négligé par les élus qui se sont succédé ? En effet, en sillonnant les artères principales de ce quartier, situé à l'extrême ouest du chef-lieu, on remarque que la plupart des rues sont défoncées ou en constante dégradation.

Curieusement, on embellit les rues, trottoirs et façades du centre-ville et on oublie carrément ces quartiers. Pis encore, quand les habitants de ces quartiers s'en plaignent, les services communaux envoient des agents pour colmater, tant bien que mal, ces crevasses et autres trous avec du sable et un peu de gravier ce qui, en réalité, n'est que du bricolage alors qu'il faudrait effectuer des travaux de bitumage plus soutenus que ce colmatage qui ne tient pas longtemps et s'abîme avec les premières intempéries. Dans quelques endroits de ces ruelles et rues, l'éclairage public fait également défait, les quelques lampadaires existants n'arrivent pas à éclairer toutes les rues.

A tel point qu'il n'est pas recommandé de s'y hasarder à la tombée de la nuit, au milieu des chiens errants. D'autre part, les résidents de ce quartier souhaitent que les autorités locales, directement concernées par le problème, pensent à remédier à ces carences. Ils se sont plaints à plusieurs reprises du manque du réseau d'assainissement, mais en vain. En guise de dépannage, des fosses septiques sont creusées ça et là? à l'intérieur des habitations, avec les moyens du bord et les déplorables conséquences qui en résultent, notamment les bestioles, les mauvaises odeurs qui en émanent et les risques bactériologiques dus au manque d'hygiène.

CETTE SITUATION APPELLE DONC UNE VERITABLE PRISE EN CHARGE DE CE QUARTIER PAR LES AUTORITES LOCALES AFIN DE REMETTRE, SUR LE TAPIS, LA SEMPITERNELLE QUESTION RELATIVE A L'ASSAINISSEMENT, AU BITUMAGE ET L'ECLAIRAGE DE CE MISEREUX QUARTIER. EN ATTENDANT, LA SITUATION DEMEURE TOUJOURS TOTALEMENT INSUPPORTABLE POUR LES HABITANTS DE CE QUARTIER. LE CONSTAT EST SANS APPEL ET FAIT L'UNANIMITE : LE CADRE DE VIE NE CESSE DE SE DEGRADER ET CE, DE MANIERE CONTINUE DEPUIS SA CREATION, SUITE AUX INONDATIONS DE 1991. EN SOMME, L'ENSEMBLE DES RUELLES DE CE QUARTIER REQUIERENT UN REEXAMEN URGENT DU PLAN URBAIN DE REHABILITATION ET DE VIABILISATION.