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Déficit en infrastructures, surcharge, manque d'encadrement : Le Snapest tire la sonnette d'alarme

par Salah C.



La question de la surcharge des classes notamment dans le secondaire se posera avec acuité, lors de la rentrée scolaire prévue pour le 9 septembre prochain en raison de l'arrivée en 1ère année secondaire de deux promotions nées en 1996 et 1997. Du coup, les établissements vont devoir accueillir en moyenne 8 divisions et au vu du déficit en établissements scolaires de ce pallier, le taux d'occupation par classe sera en moyenne de 45 élèves.

C'est ce qui a été dévoilé hier, lors d'une conférence de presse animée par des membres du bureau de wilaya du syndicat national autonome, des professeurs de l'enseignement secondaire et technique. Cette conférence est consacrée aussi bien à un bilan exhaustif de la précédente année scolaire, qu'aux conditions dans lesquelles s'effectuera la prochaine rentrée. Pourtant, selon le même syndicat, la sonnette d'alarme a été tirée lors d'une séance de travail tenue en février de cette année avec la direction de l'éducation. Lors de cette rencontre, il était question de prendre les mesures idoines pour éviter cette surcharge, étant donné que des solutions intermédiaires existent. Ainsi en ce qui concerne les structures d'accueil, le SNAPEST a estimé que la wilaya accuse un déficit de 16 établissements, alors que seuls 3 seront livrés. Aussi, la solution de créer des annexes pour juguler ce manque s'avère dérisoire, étant donné que ces annexes sont généralement très éloignés de l'établissement posant ainsi le problème du déplacement des élèves et des enseignants, l'inadéquation du mobilier scolaire, ainsi que le refus de nombreux élèves à retourner dans des établissements de pallier inférieur qu'ils ont fréquentés auparavant. Le Snapest avait préconisé une meilleure étude du terrain et, ne pas s'astreindre à l'ancien système qui rattache d'une manière figée, un certain nombre de CEM avec un lycée. Il s'agit en fait d'assouplir cette disposition et de laisser le libre choix aux élèves d'aller dans les établissements de leur choix. Par ailleurs et au plan de l'encadrement pédagogique, l'arrivée de cette masse de lycéens nécessite l'ouverture de 464 unités, sachant que le nombre de lycées à Oran est de 58. En clair, cela exige l'ouverture de 940 postes budgétaires, alors que le nombre prévu n'est que de 252, soit un taux de 27% par rapport à la demande. Concernant l'évaluation de la précédente année scolaire, le SNAPEST revient sur la question de la violence en milieu scolaire pour révéler, que pas moins de 120 élèves ont été traduits devant les conseils de discipline, dont trois cas pour agression physique sur le personnel enseignant. Pour cela, le Snapest compte organiser des débats avec toutes les parties concernées pour éradiquer ce fléau inquiétant. Les conditions du déroulement du bac ont été anormales et pour preuve, des enseignants atteints de maladies chroniques ont été contraints de surveiller les épreuves, alors que la restauration a laissé à désirer avec des repas ne dépassant pas 70 Da contre 240 Da déboursés.

La question du retard dans le versement des salaires et des primes, propres à Oran ainsi que les conditions de déroulement du concours de recrutement sur titre ont été également décriés par ce syndicat qui déplore également d'être marginalisé par l'actuel directeur de l'éducation en dépit qu'il demeure le plus représentatif.