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Le champ gazier d'Aïn Tsila déclaré «commercial» : Petroceltic, Sonatrach et Enel attendent le feu vert de Alnaft

par Salem Ferdi

L'exploitation commerciale du champ gazier d'Aïn Tsila est pour bientôt. Les parties liées par le contrat de partage de production, l'irlandais Petroceltic (56,62%), Sonatrach (25%) et l'italien Enel (18,37%) ont convenu d'une déclaration formelle de commercialité du champ gazier d'Aïn Tsila, dans le périmètre d'Isarène, situé dans le bassin d'Illizi.

Petroceltic indique dans un communiqué que le rapport de découverte final (Plan de développement), présenté en janvier 2012 avec la déclaration de commercialité et la documentation à l'appui, va être transmis à l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) qui doit donner son feu vert. Cela devrait être une formalité du fait de l'engagement de l'entreprise publique Sonatrach.

Selon les accords internationaux standard, la date de déclaration de commercialité constitue le point de départ de l'entrée en vigueur du contrat qui, dans le cas d'Aïn Tsila, est de 30 ans. Le champ a été formellement déclaré «commercial» par la conclusion d'un accord avec Sonatrach pour commercialiser la totalité du gaz produit à Aïn Tsila suivant une formule liée au pétrole brent. Le champ contiendrait près de 2,1 milliards de pieds cubes de gaz, 67 millions de barils de condensats et 108 millions de GPL. Selon les projections, le développement du champ commencerait en 2014 et l'entrée en production aurait lieu à l'automne 2017. La nouvelle a réjoui le patron de Petroceltic, Brian O'Cathain, qui a qualifié la déclaration de commercialité du champ d'Aïn Tsila de développement «très positif». «C'est un bon résultat, il est meilleur que ce que nous attendions, les investisseurs devraient être heureux car c'est un résultat très positif».

UN INVESTISSEMENT DE 1,7 MILLIARD DE DOLLARS

Une fois les autorisations de l'Alnaft obtenues, les partenaires vont s'engager dans la mise en place des installations et des infrastructures pour la production. Six puits sur dix-huit prévus ont déjà été forés. Le développement initial sera composé de 18 puits verticaux reliés à une usine pour produire en moyenne 355 millions de pieds cubes par jour. Ce niveau de production sera maintenu pour une période plateau de 14 ans. Il sera par la suite nécessaire de forer 106 puits pour maintenir ce niveau de production. L'investissement global serait de 1,7 milliard de dollars. Le champ d'Aïn Tsila bénéficie de l'atout d'être proche d'installations déjà existantes permettant l'évacuation des hydrocarbures vers le Nord. Initialement, le permis a été octroyé à Petroceltic et Sonatrach. A la fin 2011, les autorités algériennes ont donné leur accord à l'achat par le groupe italien Enel (Ente Nazionale per l'Energia Elettrica), société nationale italienne d'électricité, de 18,3% des actions de la société irlandaise Petroceltic. L'entrée du groupe italien s'est faite pour une somme de 103 millions de dollars, répartis entre 36,75 millions de dollars pour les 18,37% dans le permis d'Isarène qui comprend le gisement d'Aïn Tsila et 75 millions de dollars pour la part des coûts de la licence de Petroceltic. Le champ dispose de l'atout d'être dans la proximité des installations qui existent dans la région et la possibilité d'évacuation des hydrocarbures vers le nord du pays. Les actions de Dublin Petroceltic International ont gagné cinq pour cent après l'annonce de la déclaration de commercialité. Le périmètre Isarene, qui s'étend sur 10.800 km², contiendrait des réserves potentielles de 130 milliards de mètres cubes de gaz et de 400 millions de barils de pétrole.