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Elections locales : Le FFS en ordre de bataille

par Kader Hannachi

Le FFS se prépare aux élections communales du 29 novembre prochain. Vendredi dernier, au terme d'une session extraordinaire, sa direction a, en effet, adopté un «code» destiné à fixer les listes ainsi que les critères de candidature sans compter les points relatifs à l'organisation de la campagne prévue en automne prochain. Pour une formation qui n'a, depuis 2002, jamais tourné le dos à un scrutin local contrairement aux législatives et aux sénatoriales, son initiative n'est d'aucun fait politique surprenant ou imprévu. Après tout, elle ne fait que confirmer l'importance vitale que les dirigeants et militants du parti accordent aux municipales.

Et pourtant ! L'annonce maintenant du parti qu'il est déjà en ordre de bataille pour ce rendez-vous électoral n'est pas si anodine ni banale qu'elle ne paraît. Porteuse d'un sens politique plus large, elle indique que son charismatique et incontesté leader, Hocine Aït Ahmed, ainsi que ses partisans au sommet du FFS, évacuent toutes les critiques que les cadres opposés à toute participation électorale et institutionnelle ont formulées depuis les législatives de mai 2012. Quels que soient les griefs ou les réserves que suscitent à leurs yeux la réalité politique du pays, leur position, désormais, est d'être dans la logique de ne pas laisser la chaise vide dans le contexte sensible actuel dans lequel se trouve le pays et la région et de boycotter l'agenda électoral national.

C'est en tous cas l'explication première que fournissait avant-hier vendredi le premier secrétaire Amar Laskri en déclarant que le choix du FFS d'être au rendez-vous du 29 septembre est celui d'une «force politique incontournable» et d'un parti qui est «un facteur de stabilisation» dans le pays. Les termes de M. Laskri paraissent ne pas se distinguer de la littérature politique ordinaire du parti. Ils indiquent en vérité que l'état économique et social du pays et les inquiétudes qu'inspirent les questions politiques et de sécurité au Maghreb, au Sahel et au Proche-Orient, selon la vision que s'en fait le FFS, appellent à la plus grande vigilance. Ces questions devront être longuement débattues lors de la conférence prévue à la rentrée sur la question économique et sociale, pendant l'université d'été et à l'occasion des prochaines rencontres nationales à la même période des femmes et des anciens militants de 1963.