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Soukout

par El-Guellil

Sidna Ramdhane, pour un rien et ça chlingue. Alors attention. Le soukout est conseillé. D'autant que de nos jours tout le monde sait tout. Même ceux qui ne savent rien savent dire je sais.

Nos conversations, ou discutages, sont remplis d'expressions du genre : «C'est comme moi quand...» ou bien : «ça me rappelle ce qui m'est arrivé...» les « ana thani ». Parfois, nous recherchons dans ce que nous entendons, des occasions de parler davantage. Beaucoup d'entre nous parlent trop. Pourvu que y'goul. Mais parler c'est aussi savoir tenir sa langue ! Par exemple, dans une conversation avec un proche, vous laissez échapper, par inadvertance, quelques mots perçus comme offensants, et votre proche s'en offusque sévèrement. Alors, ça y est, vous avez peut-être hypothéqué votre relation avec cette personne pour un bon moment. Trop des conflits inutiles démarrent par quelques mots maladroits. Bof , on l'embrassera fi aïd seghir, aïd el meghfira et ça ira.

Alors qu'il aurait été plus simple d'écouter et de réfléchir avant de parler. En limitant nos interventions trop spontanées, nous écoutons plus attentivement les autres. Et ceci est très souvent interprété par les autres comme une marque de respect et de confiance. Bien sûr quand on a affaire à un type normal. «On doit parler seulement lorsque nos mots valent mieux que le silence.»

En conclusion, il est bien de se coudre la bouche lorsque cela est nécessaire. Sinon quelques mots maladroits peuvent briser une relation qui vous est chère. De plus, trop parler peut empêcher ou ralentir l'établissement d'une relation de confiance. Finalement, réfléchir à deux fois avant de parler, parce que nos mots ont de l'influence et ils peuvent être des graines qui sèment un conflit. «Ne dites pas tout ce que vous pensez, mais pensez à tout ce que vous dites.» Oui mais chez nous généralement ça finit par « elli ijibli el gouffa qu'il s'abstienne de le faire »