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Ain El Bey : Six associations de quartier vident leur sac

par A. M.

Six associations de quartier (elles sont 8 au total) du plateau de Zouaghi, à Ain El Bey, qui abrite globalement une population estimée à plus de 65.000 âmes, ont organisé, hier, au lieu-dit «Dar el Beida», une conférence de presse pour dénoncer la misère de la situation qui prévaut dans leurs quartiers ainsi que l'indifférence de l'Administration «qui ne répond jamais à nos sollicitations faites par écrit ou par contact direct», ont-ils affirmé en choeur.

Aussi, tour à tour, les responsables de ces associations, représentant les cités Souayah 2ème tranche, des frères Ferrad 3ème tranche, la cité Ahmed Bouâmama, notamment, sont montés au créneau pour dénoncer le fait que la majorité des projets de développement urbain, initiés dans cette région du plateau de Ain El Bey vont à la cité des 1.100 logements, ce qui provoque un déséquilibre flagrant entre les quartiers, ont-ils estimé. Ainsi, pour ce qui concerne les équipements collectifs, les conférenciers se sont plaints que leurs cités respectives manquent singulièrement d?infrastructures sanitaires de base, d'écoles et de CEM, notamment d'un lycée car ils sont obligés d'envoyer leurs enfants dans celui qui se trouve justement à la cité des 1.100 logements, si favorisée. Ils ont posé également le problème de l'amélioration urbaine : pas de réseau d'évacuation des eaux usées et, surtout pas de routes goudronnées. A ce sujet précis, les conférenciers ont souhaité l'aménagement d'une double voie pour régler le problème de la circulation routière qui commence à se poser sérieusement, tout en signalant que celle-ci existait auparavant mais a été éliminée dans le cadre de nouveaux plans, «on ne sait pas pourquoi», disent-ils. D'autre part, ils ont cité le cas des habitations éparses qui ne sont pas raccordées au réseau électrique parce que les services concernés de Sonelgaz n'ont pas pu les équiper en poteaux électriques.

«Alors qu'il est considéré normalement comme une zone urbaine, le plateau de Ain El Bey présente aujourd'hui tous les aspects de la ruralité», a fait remarquer un résident de l'association de quartier en exhibant les copies de nombreuses lettres qu'il a adressées à différentes administrations et qui n'ont, dit-il, reçu aucun écho. Ses propos ont été saisis au vol par son collègue Chorfi Aman, président de l'association de la cité des Frères Ferrad, qui a expliqué qu'en dépit du fait que «le wali lui-même s'était montré content du travail que nous menons en tant qu?associations, aucune de nos demandes d'audience que nous lui avons adressée, n'a aboutie. C'est le même cas, dit-il, pour les autres responsables de la wilaya auxquels nous nous sommes adressés». Il a expliqué ensuite que la cité Zouaghi, zone urbanistique très convoitée, s'est développée malheureusement dans l'anarchie la plus totale. «Nous avons de bonnes idées pour aider les urbanistes et l'administration dans le développement de nos quartiers, malheureusement personne ne nous écoute !», s'est désolé ce responsable d'association.