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Mers El Kébir : Des réaménagements et des fausses notes

par Houari Saaïdia

La façade de Mers El-Kébir fait peau neuve. Une opération de ?relookage' qui a cette particularité de rompre avec le rituel des toilettages cycliques à l'occasion de chaque saison estivale - à en juger par la consistance de l'enveloppe et l'ampleur du chantier - est en train de transformer la devanture de la commune. Entrant dans le cadre du Programme communal de développement (PCD), le projet qui tire à sa fin, consiste en l'aménagement urbain de l'axe routier de la RN2 qui côtoie le village de Mers El-Kébir, de part en part, c'est-à-dire du rond-point de Haï Ezzohour (ex-Roseville) au chef-lieu de la commune. Après la viabilisation de la bordure de 15 à 20 m de largeur, c'est le rêvetement « moitié-moitié » de cette bande en pavés et en gazon. Des plantes d'ornement seront également plantées sur les à-côtés du boulevard après le remblayage du sol avec plusieurs dizaines de tonnes de terre fertile ramenée d'ailleurs. L'éclairage d'ambiance fait partie aussi du nouveau paysage. Plusieurs dizaines de points lumineux seront mis en place, tout au long du tronçon entre Haï Dada Youm (ex-Sainte Clotide) et le lieu-dit « Cap Gros », à la sortie de la ville, en allant vers la corniche. Seul bémol, l'absence de commerces (caférias, crémeries?) et autres kiosques multiservices sur ces aires. Non que le maître de l'ouvrage, l'APC, n'y ait pas pensé, mais c'est l'institution militaire qui s'y est opposée. En effet, on apprend de source autorisée de la commune que les autorités militaires n'ont pas donné leur aval pour l'aménagment de points de vente et autres sites de prestation de services, ni même des bancs pour le public, sur cette bordure longeant la base navale. Les instances militaires ont donc assorti leur feu vert pour l'aménagement urbain de cet espace, de conditions en rapport avec le périmètre de sécurité de ce site stratégique. Le nouveau décor ne permettra pas ainsi plus que les randonnées pédestres où les piétons se contenteront de se rincer l'œil en humant l'air de la verdure sans pour autant pouvoir prendre une tasse de café ou une coupe de glace. Rappelons, par ailleurs, que le quartier de Hansali (ex- Longs Champs), situé à environ 2 km du chef-lieu, a bénéficié dernièrement de deux projets, l'un visant la mise en place d'un réseau d'assainissement pour l'éradication des fosses septiques et l'autre l'installation d'un réseau de drainage des eaux pluviales pour mettre fin au débordement sur la RN2. Un montant de 5,2 milliards de centimes a été dégagé pour ces 2 projets PCD, dont les travaux sont achevés. Près de 500 m plus loin, Haï Dada Youm (ex-Sainte Coltide), lui aussi, s'est transformé en chantier à ciel ouvert. Après le branchement de cette localité au réseau du gaz de ville, il y a 4 mois, et la mise en service de cette source énergétique domestique, un autre projet d'adduction d'eau potable (AEP) a été réalisé par ?SEOR' à ce niveau. Après l'achèvement de ces travaux, le réseau routier de cette localité sera refait à neuf, grâce à un autre projet PCD.