Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Colère chez les assureurs

par Ziad Salah

Les conseils syndicaux de 9 entreprises d'assurances se sont réunis, le 20 juin dernier, au siège de la FNTBA (Fédération nationale des travailleurs des banques et assurances) relevant de l'UGTA.

Cette rencontre s'est soldée par la publication d'un communiqué accordant aux employeurs une semaine pour reprendre les négociations autour d'une plateforme revendicative. Faute de quoi, les travailleurs des assurances observeront une première journée de protestation qui sera suivie par une grève dont la date reste à arrêter. La journée de protestation est fixée pour le 1er juillet prochain. Le communiqué parle de «mise en demeure» à l'endroit des employeurs et se termine par un appel à la base pour rester vigilante. Précisons que la plateforme revendicative a été déposée le 7 avril 2011. Depuis cette date, les négociations entre le partenaire social et les employeurs ont connu bien des péripéties. Dans le sillage des augmentations salariales accordées par les pouvoirs publics pour acheter la paix sociale, les travailleurs du secteur financier se sont mis eux aussi de la partie. Surtout que les différences de salaires entre les employés des banques étrangères installées en Algérie et les banques nationales ont atteint des proportions allant du double jusqu'au triple. Au bout de quelque temps, les travailleurs des banques ont pu obtenir gain de cause en bénéficiant des augmentations selon leurs souhaits. Ce qui n'a pas manqué par se traduire par une fissuration du «front représenté par la FNTBA». Par ailleurs, même le protagoniste a changé. Durant l'année 2011 et le premier semestre 2012, la FNTBA a négocié avec l'UAR (l'Union des assureurs algériens). Par la suite, ce conglomérat qui regroupe les entreprises d'assurances a exigé le retrait des filiales de la négociation. Entre-temps, le syndicat UGTA a fait preuve de «mollesse» dans ses positions. Ce qui a amené les conseils syndicaux des différentes entreprises concernées d'évoluer sous une sorte de coordination. Quant aux négociations, l'UAR s'est désistée laissant chaque conseil syndical en prise avec la direction de son entreprise. Au niveau de certaines, les négociations ont assez avancé et achoppent actuellement sur le taux de l'augmentation à accorder. Soulignons que parmi les revendications, deux sont présentées essentielles : les salaires et la révision du point indiciaire de 10 à 60.

Devant les blocages relevés par certains conseils syndicaux, on est revenu au regroupement. C'est ce qui explique l'assemblée générale tenue le 20 juin dernier où la FNTBA ne pouvait ne pas s'aligner sur les positions des neuf conseils syndicaux présents. Mais selon certaines sources, des tractations ont eu lieu depuis la publication du communiqué qui évoque le recours à la protestation, quoique graduée. Ceci au moment où le secteur cherche à se déployer parce que toutes les prévisions, notamment formulées par des spécialistes étrangers, s'annoncent favorables à ce secteur. En fin d'après-midi, les deux parties auraient trouvé un terrain d'entente.