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MC Saida : Un avenir incertain

par M. Zeggai

Le Mouloudia de Saida, en remportant la 4ème édition de la Coupe d'Algérie, en 1965, face à l'ESM, aura réussi à mettre fin aux trois victoires consécutives de l'ESS dans cette épreuve populaire. 47 ans après, le MCS vit des moments difficiles. Aujourd'hui, après la démission du désormais ex-président Hadj Khaldi, le club cherche désespérément preneur. Personne ne s'est manifesté chez le notaire pour l'achat des actions de la SSPA.

La cellule de crise, mise en place pour débloquer la situation, risque de voir sa mission tomber à l'eau. Les supporters ne savent pas à quel saint se vouer. Encore plus, le silence observé par les autorités locales laisse place à toutes les spéculations. Tous les espoirs étaient fondés sur une rencontre avec le wali. Le refus des hauts responsables de la wilaya est différemment commenté par les fans saïdis. Alors, est-ce le début de la fin du MC Saida ? En tout cas, l'avenir du Mouloudia est incertain, car la descente aux enfers se profile à l'horizon. Les prémices sont là. Le MCS a perdu quelques éléments clés: Madouni (ESS), Kial (MOC), Hadiouche (JSK ), Saâdi qui est très sollicité, Sayeh annoncé à l'USMH et le Malien Bakayoko Seiko qui n'a pas le droit d'évoluer en Ligue 2. La situation est trop complexe pour ne pas dire très grave. Au moment où pratiquement toutes les équipes ont clos leur opération recrutement et se préparent à la reprise des entraînements, à Saida, personne n'a réagi et ce, en dépit de quelques bonnes volontés qui tentent l'impossible pour remettre le club sur rails. Si le MCS, avec son statut d'ex-pensionnaire de l'élite, devait jouer les premiers rôles pour réintégrer au plus vite la Ligue1, son maintien reste un exploit. L'intervention des autorités locales est imminente et indispensable pour ne pas dire obligatoire, comme cela se passe ailleurs. Compte tenu de la gravité de la situation, une prise de conscience est souhaitable pour essayer de sauver ce qui peut l'être, car à cette cadence, le MCS se dirige vers la dérive et là l'histoire ne pardonne pas à ceux qui veulent ternir l'image de marque d'une équipe qui a enfanté de grands joueurs dont la réputation a dépassé nos frontières.

Le rouge a déjà commencé à clignoter à Saida sans que personne ne lève le petit doigt ce qui laisse place au doute.