Un simple contrôle d'une femme portant le niqab intégral a provoqué deux rassemblements et faillit dégénérer en émeute dans l'ouest de Bruxelles.

Bruxelles a frôlé, jeudi et vendredi, l'émeute. Raison: le contrôle d'identité d'une femme portant le niqab intégral. Ce jeudi, vers 12h 30, deux policières interpellent la jeune femme à un arrêt de tram dans la commune de Molenbeek, commune à forte présence maghrébine, pour un contrôle de routine. La jeune femme refuse de dévoiler son visage. Elle est priée de les suivre au commissariat. Après quelques pas, la jeune dame donne un coup de tête à l'une des policières. S'ensuit une bagarre en pleine rue. Des jeunes veulent intervenir. Finalement, la jeune dame est embarquée vers le commissariat. Là, elle découvre son visage: une Belge convertie à l'islam. Elle est fouillée au corps par deux policières. La jeune dame se débat et hurle. Dans cet accrochage, assez violent, une policière a le nez cassé, l'autre un bras et la femme en question est touchée à la tête: commotion cérébrale. Selon certaines informations, des policiers hommes ont dû intervenir pour mettre fin au pugilat entre les femmes. Durant ce temps, des SMS auraient circulé chez les jeunes à l'initiative d'une association dénommée «Shari'a Belgium», patronnée par un autre Belge converti à l'islam. Du coup, un rassemblement se tient devant le commissariat de police. Le ton monte entre les jeunes manifestants et la police. Les jeunes tentent d'occuper le commissariat. La brigade anti-émeute est appelée à la rescousse. Ce n'est que tard dans la soirée que les manifestants se dispersent. Le lendemain, vendredi, une deuxième tentative de rassemblement a lieu devant le même commissariat. Des hommes politiques, notamment le bourgmestre (maire) de la commune de Molenbeek, Philippe Mourreau, interviennent et font ramener, difficilement, le calme. Evidemment, le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête, alors que la jeune femme a été libérée et sera entendue plus tard.

Aux dernières informations, il semblerait que les manifestants ne sont pas, dans une large majorité, originaires de la commune de Molenbeek, mais viendraient d'Anvers, la capitale flamande où existe une autre association «La Ligue arabe in Beggium», reconnue comme assez extrémiste, voire violente. Cette «Ligue» est née, rappelons-le, au lendemain de l'invasion de l'Irak par les USA et Occidentaux en 2003. Bien sûr, cet événement a été, tout de suite, l'occasion des partis de droite et extrême-droite de critiquer le gouvernement de centre gauche sur sa politique «d'intégration» et d'immigration. Notons que la commune de Molenbeek est marquée par une forte présence immigrée, notamment marocaine et turque.