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Orascom décide de recourir à l'arbitrage international

par Djamel Belaïfa

Orascom Telecom Holding (OTH), a annoncé hier, avoir officiellement saisi les autorités algériennes pour les informer de sa décision de recourir à l'arbitrage international contre ce qu'il qualifie de « procédures illégales » prises à l'encontre de sa filiale algérienne Orascom Télécom Algérie (OTA), depuis 2008.

Parmi ces procédures OTH cite les dernières décisions de justice condamnant l'opérateur à 2 amendes de 99 millions de DA (1,3 milliard de dollars) et l'un des responsables exécutif à une peine pénale. OTH a indiqué que l'arbitrage international se fera conformément aux dispositions du droit commercial international (UNISTRAL) et que celui-ci portera sur le « non respect par l'Algérie de ses droits garantis par la convention établie avec l'Egypte et portant protection et encouragement des investissements bilatéraux ». Orascom affirme cependant qu'elle privilégie toujours une solution à l'amiable avec les autorités algériennes. Une solution qui puisse préserver les intérêts des deux parties.

A ce titre, souligne le communiqué, la holding soutiendra l'initiative de l'actionnaire majoritaire le groupe Russo-norvegien Vimplecom, visant à trouver une solution à l'amiable avec le gouvernement algérien, tout en se réservant le droit de prendre les décisions qui lui permettent de préserver ses droits.

Il y a lieu de souligner que la semaine dernière, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M. Moussa Benhamadi, avait annoncé que les négociations pour l'acquisition par l'Algérie de 51% de Djezzy, nom commercial d'Orascom Télécom Algérie (OTA), « se poursuivent toujours ». M. Benhamadi a précisé, dans une déclaration à la presse, en marge de sa visite de travail à Bouira, que les discussions entre l'Algérie et le propriétaire de Djezzy, le groupe russo-norvégien Vimplecom, se poursuivent toujours, pour arriver à un accord de cession final.

Fin mars, devant le Conseil de la Nation, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, avait annoncé l'achèvement de l'évaluation financière de Djezzy, soulignant que les négociations sont, dès lors, menées avec Vimpelcom « pour arriver à un accord sur la valeur de la transaction ». L'Algérie avait confié au cabinet français ?Sherman and Sterling' l'évaluation de Djezzy. Mais, en vertu de la clause de confidentialité, aucune annonce sur la valeur de Djezzy n'a été faite jusqu'à présent par les deux parties. Vimpelcom avait racheté, en mars 2011, le groupe italien Wind Telecom qui détenait 51% d'OTH (Orascom Télécom Holding), propriétaire majoritaire d'OTA, rappelle-t-on. Le groupe russe a accepté de céder la majorité du capital de Djezzy, sous réserve d'un prix « acceptable ».       L'ancien propriétaire de Djezzy, le groupe « OTH » de Naguib Sawiris-fils, avait fixé sa valeur à 7,8 milliards de dollars, lorsqu'il avait tenté de négocier avec le groupe de téléphonie sud-africain MTN, la vente de Djezzy. L'Algérie avait alors immédiatement fait prévaloir son droit de préemption et entamé par la suite, des négociations pour le rachat de Djezzy, qui compte un peu plus de 13 millions d'abonnés.