La daïra d'El-Khroub a bénéficié d'un programme d'urgence, non en matière de développement local, mais pour l'éradication des meutes de chiens errants qui provoquent la terreur dans plusieurs quartiers de la commune et rendent dangereux les déplacements nocturnes des citoyens. Cette mesure a été imposée, en effet, à la suite d'un sérieux problème de sécurité posé par ces canidés dans le chef-lieu de la daïra, notamment dans les cités des 1.600 et 900 logements, à la cité Massinissa et dans la nouvelle ville Ali Mendjeli, où la menace que font peser des meutes de chiens errants dans certains quartiers, rend périlleux les déplacements des riverains, notamment les enfants qui se lèvent tôt pour aller à l'école, les travailleurs rejoignant leurs postes de travail ou encore les fidèles qui se rendent dans les mosquées pour accomplir la prière du «fadjr»

C'est surtout ces derniers qui ont crié jeudi, sur les ondes de la radio régionale, leur indignation face à ce phénomène qui perdure, sans provoquer la réaction des autorités locales qui ont été pourtant alertées.

« Nous ne sortons plus que munis de gros bâtons ou de barres de fer pour nous défendre contre ces chiens qui se rassemblent en meutes et montrent leurs crocs dès qu'ils sentent l'approche d'une personne», expliquent les riverains. «Quelquefois, et devant la menace d'attaque, nous sommes obligés de rebrousser chemin ou bien de nous rassembler pour passer en groupe», a affirmé un autre citoyen de la cité des 900 logements.

«Ils m'empêchent de me rendre à la mosquée et depuis plusieurs semaines je fais la prière du fadjr chez moi.», a dit un autre fidèle, résidant à Ali Mendjeli.

Tous ces citoyens ont été unanimes à dénoncer ce phénomène et n'ont pas manqué d'alerter les autorités locales sur le danger que représente ces meutes de chiens, en rappelant l'agression subie, l'année dernière, par cette écolière de Zouaghi qui fut déchiquetée par des chiens. « Nous ne voulons pas que nos enfants subissent le même sort», a crié un citoyen.

Reconnaissant avoir été mis au courant du danger par les citoyens de la daïra, le président de l'APC du Khroub, M. Hemaizia Boubkeur-Essedik, qui a été interrogé, dira qu'un véritable plan d'urgence a été élaboré par les autorités de la commune qui vont travailler en collaboration avec les services concernés de la wilaya pour mettre fin à cette situation et assurer leur sécurité. Le maire a expliqué, en effet, que l'opération d'éradication des chiens errants a été stoppée depuis plus de deux mois, à cause du manque de cartouches de calibre 12 utilisées par la garde communale. «Toutefois, a ajouté M. Hemaizia, nous sommes en contact permanent avec la direction de la Sûreté de la wilaya pour obtenir l'autorisation d'utiliser les cartouches de calibre 16, utilisées pour la chasse, et avons pris attache avec l'association des chasseurs pour mener cette opération». Le maire a tenu à préciser également qu'il avait reçu le même jour, jeudi, le programme d'urgence approuvé par la wilaya et que celui-ci va être déclenché et mené quotidiennement dans les sites où le phénomène est signalé.