Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

AÏN-BASSAL: Les citoyens réclament le transport

par Mohamed Bensafi

Pour ceux qui ne la connaissent pas, Ain-Bassal est une bourgade d'environ 500 âmes. Elle est coincée entre la commune de Sidi-Safi et Emir Aek tout en dépendant de cette dernière. Ain-Bassal est située sur un axe privé de toute ligne de transport et encore désertée par les taxis. Pour rejoindre la ville de Béni-Saf, là où ils sont plusieurs à trouver leur quotidien, les citoyens sont obligés, à chaque fois, de faire 1,5 km à pied pour rejoindre l'arrêt de bus le plus près et desservant une ligne de transport vers Béni-saf.

Cette station est située sur un croisement, là où ils peuvent espérer prendre un moyen de transport quand il ne s'affiche pas, et c'est souvent le cas la matinée, complet. Une situation qui engendre souvent des désagréments à ces usagers pas comme les autres.

Les retards à leur lieu de travail ou leur lycée ou autre font partie de leur quotidien. Ce dimanche, de leurs nombreuses doléances, le maire de leur commune en a fait sa propre préoccupation. Ce dernier a exhorté, à travers les ondes de la radio locale d'Aïn-Temouchent, les transporteurs de la région à prendre en charge cette ligne de transport (Benighanem / Emir-Aek / Ain-Bassal / Sidi-safi /Béni-saf), de se rapprocher des services de la mairie. L'invité du jour a profité pour expliquer que les moyens de transport actuels de la commune suffisent à peine aux élèves du moyen et du secondaire qui devront rejoindre les établissements scolaires d'Emir Aek ou Béni-saf via la RN 22 où se trouve le plus grand nombre d'entre eux. Aussitôt fait, aussitôt vu, ce lundi matin, alors encore au téléphone avec «Le Quotidien d'Oran», un jeune investisseur s'était présenté à son bureau pour de plus amples informations sur le sujet dont il avait, dira-t-il, «entendu parler» sur la radio. Ce dernier a été judicieusement conseillé pour prendre attache avec les services de la CNAC d'Ain-Temouchent.

En attendant, les Bassalis doivent encore compter sur leurs jambes même si parfois ils sont vieux ou malades ou encore sur les bras de leurs géniteurs quand ils sont bébés.

Quand les conditions climatiques sont mauvaises, n'en parlons pas.