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Ouled Rahmoune: Le siège de l'APC toujours assiégé

par A. M.

Le siège de l'assemblée populaire communale de Ouled Rahmoune, dans la daïra d'El-Khroub, demeure fermé depuis le 27 décembre 2011, soit depuis exactement 20 jours, par une vingtaine de jeunes chômeurs de la commune, qui réclament des postes d'emploi. Ces chômeurs ont planté des petites tentes de plage à l'extérieur du siège de la mairie devant l'entrée empêchant toute sortie ou entrée. Même le maire et ses adjoints n'ont pas échappé à cette interdiction qui se poursuit encore au vu et au su de tout le monde. «Je regrette amèrement l'indifférence des citoyens de la commune devant ce fait accompli», a déploré le président de l'APC, M. Zellali Slimane que nous avons joint hier. Le maire a exprimé encore «son regret devant l'attitude de ses administrés qui ne se montrent nullement impliqués dans une telle situation, mais semblent plutôt s'y complaire».

Selon les informations données par d'autres citoyens, les autorités ont brillé par leur absence face à ce «conflit» qui dure. « Depuis l'encerclement du siège de la commune par ce groupe de chômeurs qui reprochent aux autorités communales de les avoir marginalisés en matière d'emplois, nous ont indiqué en effet, hier, un groupe de citoyens, nous n'avons pas vu l'ombre d'un responsable, à quelque niveau qu'il soit, venu chez nous pour s'enquérir de la situation et essayer de régler ce problème qui porte préjudice non seulement au fonctionnement des services de la mairie mais aussi aux citoyens».

Rappelons que les contestataires ont reproché à l'APC d'avoir octroyé «en cachette 137 emplois en réservant la primauté, selon eux, à des connaissances et des parents». M. Zellali a contesté cette version en assurant que tous les postes qui figurent sur la fameuse liste ont été dévolus aux travailleurs du filet social qui ont une ancienneté. Les contestataires ont commencé alors à avancer des revendications incohérentes, qui ne tiennent pas la route, a expliqué le président de l'APC. «La première fois, ils ont demandé à voir la liste des bénéficiaires et lorsqu'ils ont vu que toutes les personnes portées sur cette liste ouvrent effectivement droit aux postes, et qu'ils ne peuvent contester ce droit sans soulever la désapprobation générale des citoyens de la commune, ils ont changé d'avis en invoquant le problème de l'habitat rural et beaucoup d'autres réclamations hors sujet», a assuré le maire de Ouled Rahmoune qui a fait montre d'une grande lassitude devant «l'absurdité de cette situation».