Réclamant leur intégration à la fonction publique, les employés de la mairie de Constantine, recrutés en tant que travailleurs contractuels chargés du nettoyage et balayage de la ville, ont eu pour proposition la signature d'un contrat ouvert d'une année et une augmentation des heures de travail payées en conséquence. C'est ce que nous ont déclaré les concernés lors d'un second sit-in de protestation, organisé hier devant l'hôtel de ville. Selon un de leurs représentants, «Ce n'est vraiment pas sérieux. Ils continuent à se moquer de nous. Les autorités de la mairie nous proposent juste de changer d'appellation. Ainsi le contrat provisoire devient contrat ouvert avec une augmentation des heures de travail, qui sont actuellement de cinq heures et qui seront désormais payées huit heures». Et de poursuivre «Le maire et son équipe se trompent complètement, s'ils pensent que nous allons accepter pareille broutille. C'est là, en effet, dira-t-il, un piège, si nous acceptons, nous perdons tous nos droits, relatifs bien sûr au droit à l'intégration, aux primes avec effet rétroactif à partir de 2008 etc.». Le représentant des protestataires ajoute: «Nous pensons avoir l'ancienneté nécessaire pour revendiquer notre titularisation dans nos postes. Postes que nous occupons depuis 2006, en tant que contractuels, mais bien plus si nous comptons les années que nous avons passées en tant que recrutés dans le cadre du filet social, ce qui est le cas de la plupart d'entre nous. A telle enseigne que nous pensons, qu'en considération de ce nombre d'années, nous ne sommes plus maintenant de simples agents de nettoyage, mais des agents d'assainissement principaux. Malheureusement, ces évolutions de grade que nous méritons amplement ne nous sont pas appliquées. De même que nous voulons discuter des avantages des œuvres sociales, dont nous ne bénéficions pas. Alors que de par la nature de notre travail, en contact direct et permanent avec divers détritus et ordures, beaucoup d'entre nous souffrent de maladies des yeux, de la peau et d'autres allergies encore».

A noter que toutes nos tentatives de contacter le maire ou un responsable à l'APC ont été infructueuses, ces derniers étant absents de leurs bureaux.