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oeuvres sociales de l'éducation: Les syndicats divisés

par A. Mallem

Au cours d'une conférence de presse organisée, hier matin, au lycée Abdelmoumen situé dans le quartier du Ciloc de Constantine, trois syndicats du secteur de l'éducation, en l'occurrence la SNTE, le SNAPEST et la FNTE (deux autres syndicats, le SATEF et le SNAPAP, invités à cette conférence, se sont excusés), ont récusé le secrétaire général de la direction de l'Education de Constantine en émettant des réserves sur son implication dans le processus de préparation et du déroulement du scrutin prévu le 7 décembre prochain sur la question des oeuvres sociales.

« On ne peut pas être juge et partie», a déclaré notamment M. Douadi, chef du bureau de wilaya de la SNTE, en signalant que «le monsieur en question occupe le poste de secrétaire général de l'UNPEF, un syndicat concurrent qui, par ailleurs, prône une option contraire à celle adoptée par cinq syndicats, en l'occurrence l'option du choix de la gestion des œuvres sociales par une commission de wilaya et une commission nationale. Cette option est la plus appropriée et répond mieux au principe de la solidarité entre les travailleurs». Son collègue de la FNTE, M. Boulemdais, a ajouté que «c'est la formule qui présente le plus de transparence et plus d'intérêt en permettant par ailleurs au travailleur de pouvoir contrôler son argent à tout moment. Ces cinq syndicats vont donc faire campagne pour faire triompher cette option».

Ensuite, à travers cette rencontre avec la presse, les syndicalistes du secteur de l'éducation ont voulu expliquer la différence entre les deux options «parce que, disent-ils, il y a des gens qui veulent tromper les enseignants en les incitant à voter pour la première option qui prône la gestion par établissement, ce mauvais choix que nous n'avons cessé de combattre». Les conférenciers ont en outre assuré que 8O% environ des travailleurs de l'éducation sont pour la seconde option et qu'ils ont constaté cela à travers les 316 écoles, 128 CEM et 55 lycées que compte la wilaya.

A propos du scrutin, M. Douadi est revenu pour affirmer que «s'il n'y aurait pas de fraude, l'option de la gestion par commission de wilaya et commission nationale l'emportera largement».

Ainsi, après l'expiration, jeudi dernier, du délai de dépôt des candidatures au niveau des établissements, les syndicats sont entrés en campagne afin de préparer le référendum du 7 décembre destiné à choisir le mode de gestion des œuvres sociales du secteur de l'éducation. Dans ce cadre, deux options sont retenues: la gestion au niveau de chaque établissement et la gestion par une commission de wilaya chapeautée par une commission nationale.

D'autre part, contacté hier, M. Boucetta, responsable du bureau de wilaya du CNAPEST, syndicat présent surtout au niveau du secondaire, et qui revendique 1.6OO adhérents dans la wilaya, estime que les enjeux de ce scrutin se situeront beaucoup plus au niveau moyen. Mais, a-t-il dit, «nous espérons quand même. Nous espérons rafler la mise pour faire triompher le choix de la gestion suivant la seconde formule proposée, à savoir par une commission de wilaya et une commission nationale».

Interrogé lui aussi, M. Lekmiti, le porte-parole du SNAPEST, un syndicat implanté au niveau des établissements du secondaire et qui revendique 4OO adhérents, a déclaré que «la coordination nationale de son syndicat a préféré laisser le libre choix aux enseignants d'opter pour l'une ou l'autre formule».