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SIDI-SAFI: Le transport, un casse-tête

par Mohamed Bensafi

L'on ignore peut-être le flux de personnes qui doivent se rendre régulièrement à AïnTolba à partir de Sidi-Safi et même de Béni-saf ou encore faire le chemin inverse.

Mais il n'y a certainement pas de raison pour qu'il n'y ait pas une ligne de transport ouverte ou affectée sur ce tronçon.

Ce chemin communal, qui était, dans un passé récent, un axe routier incontournable pour plusieurs localités, est aujourd'hui totalement déserté par les transporteurs.

Ce mardi, des citoyens de cette localité nous ont encore fait part de leur désœuvrement sur cette question. «Pour se rendre à Aïn Tolba ou à AïnTémouchent, l'on est aujourd'hui confronté à un dilemme. Soit prendre un clandestin pour la première destination soit transiter, plutôt revenir jusqu'à Béni-saf pour prendre le transport pour Aïn Témouchent», affirme l'un d'eux avant d'être relayé par son compagnon : «Pourtant, sur les bords de ce parcours, long d'une quinzaine de bornes, se trouvent une bonne douzaine de groupements d'habitations (fermes, bourgades?) dont on estime à plusieurs centaines leurs populations». Plusieurs d'entre eux doivent voyager, le matin et le soir, dans un sens ou dans l'autre. Et Dieu sait qu'ils sont nombreux ces gens-là, souvent des fonctionnaires ou simples ouvriers qui exercent au niveau du chef-lieu de la wilaya. Certains citoyens nés avant le découpage administratif de 1985 sont obligés, pour retirer des documents d'état civil officiels comme l'acte de naissance S12, d'aller jusqu'à la mairie d'Aïn Tolba. Encore que pour déposer une simple requête judiciaire, le citoyen sidisafien est encore amené à prendre cette destination. La commune de Sidi-safi est toujours sous la compétence territoriale de la brigade de gendarmerie d'Aïn Tolba. Il existe un marché hebdomadaire qui se tient chaque mercredi et beaucoup de gens préfèrent, nostalgie oblige, bien s'y rendre pour faire des emplettes ou encore pour retrouver des amis d'enfance. Comme Kaddour, ce natif de Aïn Tolba qui habite désormais Sidi-Safi. «Je compte énormément d'amis et de proches à Aïn Tolba. Et c'est pour cette raison que pour me ressourcer, j'y vais une fois par semaine, le week-end». Comme Kaddour, ceux qui n'ont pas de véhicule personnel, pour ce faire, ils font appel à un taxi clandestin qu'ils payent moyennant jusqu'à 3.200 dinars la course. De l'autre côté, il y en aurait au moins certainement autant. Le parfait, conclura-t-il, c'est d'affecter un service de taxi de 2 ou 3 voitures sinon pourquoi pas un autocar qui fait le chemin Béni-saf/ Aïn Témouchent via Sidi-Safi, Aïn-Tolba et même Aïn Kihel, une étape avant.