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Accès aux administrations et établissements publics: Les plaintes des handicapés

par A. E. A.

Les personnes handicapées de la wilaya de Constantine, se plaignent que le problème de l'accès aux administrations et établissements publics, se pose toujours à eux et ce, malgré les dispositions du décret exécutif 06-455 de 2006 qui fait obligation aux dites structures d'aménager des passages qui leur soient adaptés.

Selon le président de l'association des handicapés moteurs de la wilaya, Rabah Boukbab, «il est déplorable que les dispositions de ce texte législatif, venu pour régler le problème de l'accès des handicapés aux administrations et autres institutions publiques, soit totalement ignoré dans la réalité. Sinon comment expliquer, dira-t-il, qu'à Constantine et jusqu'à aujourd'hui, seuls le tribunal de l'avenue Boudjeriou et dans une moindre mesure la recette postale du Coudiat, soient pourvus de ces accès adaptés». Et de poursuivre «pourtant le décret en question qui date de 2006, fixe les modalités de facilitation d'accès des personnes aux besoins spécifiques, aussi bien aux établissements culturels, socio-économiques que de santé publique». Il y est précisé l'imposition à toute construction et de place publique, de veiller à l'aménagement de passages et couloirs faciles et adaptés pour les handicapés. Et ce, bien sûr dans le but de permettre à cette catégorie de la population de bénéficier de tous les services disponibles. Et sont concernés par ces mesures, les édifices abritant les administrations et établissements publics, les universités, les grandes écoles et autres instituts de formation, les structures de santé etc.

De même qu'il y est précisé que les autorités locales qui délivrent les permis de construire se doivent de vérifier, pour tout projet de construction nouvelle si les facilités d'accès aux personnes handicapées ont été prévus avant toute délivrance d'autorisation. Questionné sur ce sujet le directeur de l'urbanisme de l'APC de Constantine, Mr Mechouche, comprend ce souci des concernés et leur volonté de voir des solutions le plus tôt possible et les rassure de la disponibilité de son service pour les secourir autant que possible. Il déclare que pour les nouveaux projets à réaliser, il n'est accordé de permis de construire qu'après vérification que les facilités pour les handicapés sont prévues. Concernant cependant les administrations déjà existantes, il dit qu'il est prêt à les saisir par écrit pour rappeler les aménagements à faire, quitte à recourir à des mises en demeure dans le cas de réponse non satisfaisante.