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L'UGTA demande 40% d'augmentation pour les retraités

par Salah-Eddine K.

Abdelmadjid Sidi Saïd a déclaré hier, à sa sortie du séminaire sur la restitution de la résolution et des conclusions de la commission de l'administration et de l'inspection du travail de la 100ème session de la conférence internationale du travail organisée par le ministère du Travail à l'hôtel «Riadh» à Sidi Fredj, que son organisation revendique une augmentation de 40% des pensions de retraite. Il dira qu'un groupe de travail a été mis en place par l'UGTA pour traiter de cette question. «C'est un groupe de travail qui est à pied d'œuvre et qui a pour mission précise de travailler sur la question du budget qui doit être alloué et de la question du financement de cette augmentation». Selon le patron de la centrale syndicale, l'idée d'augmentation est déjà lancée et c'est au «gouvernement de décider. Nous attendons une réponse».

Interpellé sur le salaire national minimum garanti (SNMG) de 18.000 dinars convenu lors de la tripartite du 29 septembre dernier, Sidi Saïd reconnaîtra une insuffisance, soulignant que ce seuil n'est pas à la hauteur de la demande des travailleurs. «S'il y a quelqu'un qui pouvait obtenir plus que ça, je lui céderai ma place». Il enchaînera sur le travail syndical et l'essence même du syndicat dont l'action est permanente. Il ajoutera : «Je ne suis ni aventurier ni populiste» avant de conclure : «Il ne faut pas dire que l'UGTA n'a rien fait».

Sidi Saïd est ensuite revenu sur les acquis obtenus lors de cette tripartite «dont on ne parle pas ou pas assez», dira-t-il. Il citera le fait d'avoir, lors de ces négociations du 29 septembre, intégré l'extension des conventions de branches au secteur privé et aux entreprises étrangères. «Les institutions de l'Etat ont la charge de faire le suivi en ce qui concerne l'application des décisions de cette tripartite», a tenu à rappeler le SG de l'UGTA.

Parmi les acquis que citera le SG de l'UGTA, «l'engagement» du patronat au recrutement de 150 000 nouveaux travailleurs dans les prochaines années». Un acquis arraché, que le ministre du Travail évoquera lors de l'ouverture du séminaire. Il s'agit, selon le ministre, de recrutement des primo demandeurs d'emploi dont l'Etat subventionnera le salaire à hauteur de 12 000 DA. L'entreprise publique ou privée et le primo demandeur seront liés par un contrat appelé contrat de travail aidé (CTA), une formule qui existe déjà mais qui a connu peu d'application sur le terrain. Avec «l'engagement» du patronat, cette fois-ci, ladite formule aura plus de chance de se voir concrétisée, d'autant que l'Etat s'engage pour sa part à diminuer les charges de l'entreprise qui recrute sous cette formule. Tayeb Louh évoquera, par là même, «l'engagement «du gouvernement à réduire les délais d'attente des demandeurs d'emploi auprès des structures de l'Agence nationale pour l'emploi (ANEM).