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Pour freiner les vols: Les couvercles des égouts? soudés

par J. Boukraâ

L'image de bouches d'égouts fermés avec n'importe quel objet (pneus de voiture, morceaux de bois, grosses pierres?), sauf avec un tampon conforme aux normes, semble devenir un élément omniprésent dans le décor des ruelles et boulevards de presque toutes les communes d'Oran. Le vol des tampons de regards d'égouts ne cesse de prendre de l'ampleur.

La reprise du vol des couvercles des avaloirs a récemment été constatée dans plusieurs quartiers de la ville d'Oran. 20 couvercles disparaissent en moyenne chaque semaine. Les habitants de plusieurs quartiers d'Oran se réveillent presque chaque jour face au vol d'un certain nombre de couvercles d'avaloirs. Ce phénomène a été constaté dans plusieurs autres quartiers de la wilaya d'Oran, notamment ceux des communes du groupement d'Oran, à savoir Oran, Es-Sénia et Bir El-Djir. Les quartiers les plus touchés du groupement d'Oran sont Es-Sénia, haï Es-Sabah et l'USTO.

Dans une tentative visant à lutter contre ce phénomène, les services concernés ont pensé à souder les couvercles des avaloirs pour les protéger contre le vol. C'est ce qu'on a constaté, hier matin, à la cité 300 logements et à la cité 350 logements à haï Sabah. Toutefois, cette solution provisoire rencontrera un obstacle durant la saison des pluies, en cas d'inondations qui nécessiteront l'ouverture des avaloirs. Faut-il les dessouder pour les ressouder ensuite ?

Le phénomène du pillage de ces bouches d'avaloirs s'est constitué en large réseau de trafic de métaux ferreux en général. Ces couvercles métalliques sont généralement arrachés la nuit pour être vendus aux trafiquants des métaux ferreux et non ferreux. Des groupes de jeunes utilisent souvent des charrettes ou des hippomobiles pour transporter leur «butin». «Les tampons atterrissent généralement dans les grands marchés de la ferraille, à l'image de celui de Chteibo», affirment de nombreux habitants. C'est dire qu'il ne s'agit nullement d'un secret et que des dispositions peuvent être prises en aval et en amont pour barrer la route à ce trafic.

 Souvent, les APC sont prises de court par ce phénomène qui représente un danger pour les automobilistes, surtout la nuit, car risquant carrément un renversement du véhicule dont la roue s'enfoncerait subitement dans les avaloirs sans protection. Un phénomène qui cause des préjudices financiers estimés à des milliards de centimes, surtout lorsqu'on sait que le prix de chaque unité avoisine les 18.000 dinars.

On apprendra, de source de la Direction de l'hydraulique d'Oran, que la SEOR a pris en charge le projet d'installation de tampons de regards et de bouches d'égouts fabriqués en résine. Cette matière possède des caractéristiques particulièrement adaptées aux produits sus-cités, dont l'étanchéité et la facilité d'installation permettront donc de recouvrir tous les regards dégradés, puisque la SEOR compte faire l'installation de 15.000 à 20.000 tampons d'ici 2013, ceci dans le but de réhabiliter les réseaux d'assainissement avec toutes les installations qui y sont rattachées, suivant les objectifs qui ont été tracés ultérieurement.