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Cité El-Bir: Des habitants bloquent la route

par A. Chellouf

Des dizaines d'habitants de la partie haute de la cité El-Bir sont montés au créneau hier matin en bloquant la route reliant la nationale 27 au centre-ville, via la rue Kitouni Abdelmalek. Pour ce faire, ils ont utilisé des barres de fer, des troncs, des branches d'arbre et de vieux pneus.

Les contestataires disent agir ainsi «pour réclamer leur relogement dans le cadre du programme de lutte contre l'habitat précaire».

L'un des protestataires confie : «Nous sommes plusieurs dizaines de familles qui vivons dans des conditions dramatiques. Nos logements datent de l'époque coloniale et sont constitués d'une seule pièce et d'un petit vestibule, sans aucune commodité supplémentaire. Nous nous y entassons à 5 ou 6 personnes. En plus, les canalisations d'évacuation des eaux usées, trop vieilles, sont défectueuses ou ne fonctionnent plus, provoquant des fuites à plusieurs niveaux. Cette situation engendre des odeurs nauséabondes qui provoquent des maladies pour nos enfants ainsi que pour les personnes âgées qui souffrent de pathologies chroniques». Et nos interlocuteurs d'ajouter: «Nous attendons notre relogement depuis l'année 1996, date à laquelle un premier quota a été attribué à notre cité. Depuis cette date, nous ne voyons rien venir. Nous recevons uniquement des promesses par ci, par là de la part des autorités, mais rien de concret à l'horizon ». Des policiers se sont déployés sur les lieux mais ils n'ont pas eu à intervenir.

Le chef de daïra, alerté, s'est déplacé sur les lieux afin de s'enquérir de la situation et surtout calmer les esprits, en signifiant aux protestataires qu'une commission allait s'occuper rapidement de leurs doléances et a invité les membres de l'association du quartier au dialogue et d'intervenir auprès des manifestants afin de libérer la voie à la circulation. Vers 14h30, la route n'était toujours pas libérée par les habitants. Une délégation des membres du comité de quartier a accompagné le chef de daïra. Les contestataires disent qu'ils ne seront rassurés qu'après le retour de la délégation et l'engagement du chef de daïra à prendre en charge leur problème.