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Education: Les exclus de l'intégration campent devant l'académie

par Sofiane M.

Près d'une centaine d'exclus de l'intégration ont tenu hier matin un énième rassemblement devant l'académie pour «exiger l'élargissement de l'opération de régularisation des contractuels à tous les enseignants suppléants et vacataires notamment ceux qui n'ont pas réussi à obtenir un poste vacant durant la dernière année scolaire». Les contestataires ont brandi des banderoles où on pouvait lire «non à l'arbitraire», «pour une intégration immédiate de tous les contractuels» et «année après année nos droits sont bafoués». Une délégation des concernés a été reçue par le chef de service du personnel de l'académie pour soulever les revendications des exclus. Il était 11h45 quand les membres de cette délégation sont sortis de l'académie. «Nous n'avons rien obtenu même pas une promesse pour notre intégration ou au moins l'affectation de postes vacants. Le chef de service nous a confié que tout est bloqué au niveau du ministère», affirme le représentant des contestataires. Et d'enchaîner : «comble de l'ironie outre notre exclusion de l'intégration, nous sommes contraints au chômage technique, puisque les vacations ont été suspendues jusqu'à nouvel ordre par la tutelle». Certains affirment qu'ils ont enseigné sept années en tant que vacataires ou suppléants, mais ils ont été exclus de l'intégration pour la simple raison qu'ils n'étaient pas en poste en mars dernier. Ils réclament notamment la prise en considération de l'ancienneté pour leur intégration. «Nous allons camper devant l'académie jusqu'à notre intégration», promettent les concernés. Un autre rassemblement sera ainsi organisé aujourd'hui devant la direction de l'Education. A noter que parmi les 1.000 contractuels du secteur de l'Education de la wilaya d'Oran, nombreux n'ont pas bénéficié de l'opération d'intégration menée tambours battants par la tutelle pour divers motifs (non conformité de la spécialité étudiée avec la fonction exercée, inexistence de postes vacants?). Il est à rappeler que le gouvernement avait cédé aux revendications des contractuels après un long sit-in de 10 jours devant le siège de la présidence de la République et de celui du ministère de l'Education nationale. Le ministre de l'Education nationale s'était engagé à intégrer 18.000 enseignants contractuels. Le ministère avait, cependant, précisé que l'intégration de ces contractuels est tributaire de «la conformité de leurs dossiers aux conditions du décret exécutif de 2001», en citant l'exigence de la licence et de la conformité de la spécialité étudiée avec la fonction exercée».