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Changement climatique et eaux de baignade mis à l'index: La conjonctivite refait surface

par J. Boukraâ

L'été reste incontestablement la saison la plus liée aux maladies contagieuses. Elles sont plus nombreuses que d'habitude.

Méningite, gale, varicelle, rubéole et conjonctivite sont signalées un peu partout. Ainsi, plusieurs cas de conjonctivite ont été enregistrés ces derniers jours à travers les centres de santé de la wilaya, qui seraient dus aux changements climatiques en cette période de l'année, notamment à cause du taux élevé d'humidité et de la poussière qui aident à la propagation de la maladie. Une vingtaine de cas ont été enregistrés quotidiennement par les services sanitaires. Il s'agit notamment de la conjonctivite de type bactérien due à l'intensité de l'humidité qui favorise la transmission du microbe. Concernant la conjonctivite allergique due essentiellement aux changements climatiques, près de 150 cas ont été enregistrés le mois dernier. La conjonctivite est une inflammation de la conjonctive provoquée par un virus (conjonctivite virale), une bactérie (conjonctivite bactérienne), une allergie (conjonctivite allergique) ou encore une irritation. Elle est caractérisée par des rougeurs, l'irritation de l'œil, des sensations de brûlures ou d'égratignures ou des écoulements d'aspect purulent. Le malade se plaint souvent de douleurs, de fatigue oculaire, de sensation de sable dans les yeux. Un nettoyage minutieux des yeux avec des compresses stériles et de la solution physiologique suffit généralement à traiter l'infection virale en quelques jours. Toutefois, la prévention est le meilleur moyen pour se prémunir contre cette maladie. Il faut alors éviter tout contact avec les larmes du patient et éviter d'utiliser les mêmes mouchoirs et les mêmes serviettes. Il faut également se laver les mains après tout contact. Les mutations écologiques actuelles dues à l'aggravation des sources de pollution pourront être à l'origine de la réapparition d'anciennes épidémies ou l'apparition de nouvelles maladies graves comme les maladies cutanées ou des yeux. De nombreux spécialistes insistent sur la nécessité de créer un plan national de santé environnementale basé essentiellement sur l'analyse de l'information écologique et la définition des risques de pollution et la modernisation de la médecine préventive. Un plan qui aura pour effet la lutte contre la prolifération de produits et de sources polluants et de prévenir contre des maladies graves et de protéger la population et l'environnement. En effet, une étude sur .maladies qui se répandent au cours de la saison estivale et sa relation avec la baignade, réalisée il y a une année par l'établissement public de santé de proximité (EPSP) de la daïra d'Aïn El Turck, a indiqué que quatre types de maladies, les infections cutanées, les gastro-entérites aiguës (diarrhées et vomissements), l'otite externe, la conjonctivite, ou ce qui est connu comme le glaucome qui touche l'œil, sont liés à la pollution des eaux de baignade et au changement climatique.