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Les Américains veulent investir en Algérie

par Mokhtaria Bensaâd

Un regard particulier des Américains pour l'Algérie, en cette ère de déstabilisation des pays de l'Afrique du Nord. Un contexte qui ne semble guère déranger les Etats-Unis en quête d'opportunités d'investissement et de partenariat dans notre pays.

Ils sont là, prêts, disent-ils, à occuper une place de choix dans l'économie algérienne. L'administration d'Obama a complètement changé sa vision concernant les pays d'Afrique du Nord, avec une spécificité pour le nôtre. Elle considère, désormais, l'Algérie comme le pays le plus attractif pour l'investissement dans la région. Le premier conseiller à l'ambassade des Etats-Unis à Alger, M. William Jordan, venu hier à Oran, en compagnie d'une délégation pour assister à la rencontre d'affaires algéro/américaines, organisée à l'hôtel Phoenix, a déclaré que les Etats-Unis «vont adopter des réformes en Algérie pour développer un nouveau regard basé essentiellement sur l'investissement et des relations commerciales». Sur les évènements que connaissent, ces derniers mois les pays arabes, le premier conseiller affirme qu'il n'y a aucun lien direct avec ces révolutions. Cette déstabilisation des pays arabes va faire peur, peut-être», mais ne constitue pas un frein aux projets qu'ont tracés les Etats-Unis en Algérie. Montrant une satisfaction des réformes décidées par le président de la République, il argue que «ces réformes ont contribué à calmer les esprits américains. Il s'agit de réformes à caractère politique et nous souhaitons qu'elles soient accompagnées de réformes économiques».

Sur la réouverture des frontières entre l'Algérie et le Maroc, les Américains ne cachent pas leur espoir de les voir rouvrir. M. Jordan est persuadé que ce projet ne peut être réalisé que s'il y a intégration des deux pays. Il explique que «l'échange des visites ministérielles entre les deux pays est très positif et les déclarations du ministre des Affaires étrangères, M. Medelci, montrent que les discussions sont bien lancées.

Sur la volonté exprimée par les Américains d'investir en Algérie, le président de l'US-Algeria business council, M. Ismael Chikhoune, souligne qu'il y a possibilité de coopération dans tous les secteurs d'activité, hors hydrocarbures. Dans le secteur des Transports, des négociations sont en cours pour la réalisation de la rocade des Hauts Plateaux longue de 1.500 km. Un autre projet est en cours de discussions entre Américains et Algériens, celui de la rénovation des locomotives diesel de la SNTF. Avec la société Sonatrach, il est prévu, si des accords aboutissent, la réalisation d'usine pour la production de tubes à enrober anti-corrosion.