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Leur marche empêchée: Rassemblement d'étudiants à Alger

par M. Aziza

Des centaines d'étudiants se sont rassemblés hier, devant la faculté centrale d'Alger, tentant à maintes reprises de forcer l'important dispositif sécuritaire pour organiser une marche vers la Présidence. Toutes les tentatives de marche ont échoué. Les étudiants se sont contentés d'un rassemblement près de la faculté centrale d'Alger bloquant ainsi l'accès menant de la Grande poste vers la Place Audin et ce, de 10h30 à 15h passées. Les étudiants n'ont pas cessé de scander des slogans hostiles au pouvoir «pouvoir assassin» ou bien «y en a marre de ce pouvoir» ou encore «le peuple veut la chute du régime». Ils répétaient encore «frères, frères contre le ministère». Si les étudiants ont été empêchés de marcher, ils n'ont pas cessé durant toute la matinée, de scander leurs slogans contre le pouvoir et le système d'enseignement, en chantant parfois l'hymne national et des chansons patriotiques.

 Des étudiants à l'écart parlaient sur le cas d'un étudiant qui aurait tenté de se suicider à l'aide d'une arme blanche, d'autres ont affirmé qu'il a été blessé par une personne étrangère. Ce qui est sûr c'est que les policiers étaient très vigilants, empêchant l'accès à toute personne étrangère qui voulait se mêler à la foule des manifestants, notamment des mineurs qui arrivaient de temps à autre, à la place Audin, dont certains ont apprécié l'ambiance qui y régnait.

 Des affrontements ont éclaté vers la fin de la matinée entre des étudiants et les policiers anti-émeutes. Ces derniers ont repoussé avec force les étudiants qui tentaient de forcer le cordon sécuritaire pour progresser que ce soit vers la Grande poste, vers la rue Didouche Mourad ou vers le boulevard Mohamed V. Des étudiants ont été blessés. Au-delà des slogans tant répétés par les manifestants, des étudiantes se sont rapprochées des journalistes pour dénoncer, encore une fois, la dévalorisation des diplômes universitaires de plusieurs filières. Ils réclament des diplômes valorisés soit par la suppression du système LMD et le retour à l'ancien système enrichi de certaines modifications ou bien trouver d'autres formules qui garantiraient aux étudiants une université performante et un diplôme valorisé.