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Clôture du Salon SIAHA 2011: Des vacances, oui, mais à quel prix ?

par S. M.

Les visiteurs de la 3e édition du Salon international du tourisme, des voyages et du transport (SIAHA 2011), qui s'est clôturée hier au Palais des Expositions de M'dina J'dida, auront l'embarras du choix cet été pour passer leurs vacances.

Le salon leur a offert de nombreuses destinations touristiques tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. L'Office national du tourisme (ONT) a participé à cette manifestation pour promouvoir des destinations de rêve sur les côtes ou dans le grand désert. Des offres touristiques attrayantes, incitant à la découverte des régions sahariennes, sont proposées aux visiteurs. Des spots publicitaires sur le Sahara et les us et coutumes de sa population et des photos captivants mettent en exergue sa beauté féerique. Le tourisme saharien peine cependant à attirer les touristes nationaux en raison des prix qui demeurent élevés par rapport à ceux pratiqués sur d'autres destinations, de l'avis de nombreux visiteurs à ce salon. Les produits du tourisme balnéaire sont également hors de portée des couches moyennes. Un séjour d'une semaine en demi-pension dans un complexe touristique au bord de la mer coûte en moyenne entre 100.000 et 200.000 dinars. Le complexe des Andalouses propose des tarifs plus attractifs à partir de 3.400 dinars la journée, mais cette offre ne semble pas intéresser grand monde. D'autres opérateurs touristiques nationaux étaient présents pour proposer diverses destinations, à l'exemple d'Aïn Témouchent (village touristique de Bouzedjar). Cependant une grande partie des visiteurs professionnels et en particulier les agences de voyages paraissaient séduits par les offres proposées par les opérateurs touristiques tunisiens. «Un séjour en Tunisie en pension complète revient moins cher qu'un séjour en demi-pension dans un complexe touristique à Oran. Si n'étaient les conditions sécuritaires dans ce pays, j'opterai sûrement pour la Tunisie», déclare ce père de famille. Les organismes et opérateurs tunisiens du secteur du tourisme sont venus en force à ce salon dans l'espoir de relancer un secteur lourdement pénalisé après la révolution du Jasmin. Les prix promotionnels proposés par les opérateurs tunisiens sont difficiles à concurrencer même pour les opérateurs nationaux. Un séjour dans un hôtel de luxe pied sur mer à Hammamet, Sousse ou l'île de Djerba coûte moins qu'un séjour dans un hôtel cinq étoiles à Oran ou à Alger. Le pavillon tunisien, qui compte une dizaine d'opérateurs touristiques, est organisé sous le slogan : «Le tourisme tunisien dans un vent de liberté, calme et sérénité». Les Tunisiens proposent des tarifs imbattables pour des cures de thalassothérapie et des soins esthétiques pour les touristes algériens.

Un complexe touristique à l'île de Djerba propose une «cure découverte» de trois jours comprenant douze séances de soins (hammam, gommage corporel, massage d'évasion relaxant, bain hydro-massant, soin du visage et du cou et pédicure). Le tout pour 210 euros.

Les Tunisiens se sont fixé pour objectif d'attirer plus de 350.000 touristes algériens durant les deux mois de juin et juillet 2011. D'autres destinations touristiques semblent intéresser les visiteurs, notamment le Maroc, Cuba et l'Inde. Néanmoins les prix proposés sur ces destinations dissuadent plus d'un. Contrairement à la Tunisie, qui a investi énormément dans le tourisme de masse, les opérateurs marocains proposent des tarifs plus élevés pour un tourisme traditionnel et culturel. Cuba et l'Inde sont d'autres autres destinations très prisées, mais nombreux boudent ces deux destinations de rêve à cause de la cherté des billets d'avion.