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Le feuilleton UGTA continue

par A. El Abci

Le secrétariat de l'union de wilaya de l'UGTA Constantine a, dans un communiqué dont nous détenons une copie, dénoncé le travail de déstabilisation de la commission de wilaya, en donnant sa caution au mouvement des sections syndicales et à leur «cellule de crise» installée le 17 février dernier.

Le communiqué est signé par le secrétariat de l'UW et par l'ex-secrétaire général Mehdi. Il y est noté que les signataires sont en parfait accord avec les objectifs que s'assignent les sections syndicales, les fédérations locales et les syndicats d'entreprises, réunis à la maison Benhamouda et contenus dans leur déclaration du 17/02/2011.

Devant le pourrissement de la situation et la paralysie des structures de l'UW, est-il noté, les bases syndicales ont réagi par la création de cette cellule de crise, qui est en même temps une commission de wilaya, composée de plus de 40 membres, représentant les sections syndicales, les fédérations locales et les structures des entreprises en question. Cette commission, représentant les bases syndicales, a été chargée des contacts, de la coordination et de l'information des structures syndicales en vue de la dissolution de la commission, installée par Alger depuis plus d'une année pour préparer le congrès de wilaya, alors que les travailleurs ne voient rien venir. Et pour cause, est-il écrit, la dite commission n'a rien fait dans ce sens et, plus grave encore, tout son travail consiste en des règlements de comptes contre les syndicalistes activant réellement sur le terrain, les accusant de rébellion contre la direction centrale et demandant à celle-ci leur expulsion.

Le secrétariat de l'UW donne sa pleine bénédiction à la commission des sections syndicales qui, déjà depuis jeudi dernier, occupe le bureau laissé vacant par l'ancien SG de l'UW, Mehdi, et s'attelle à contacter les bases syndicales pour la préparation du congrès de wilaya. Le secrétariat, dans son communiqué, apporte son soutien aux actions de protestation pacifique des sections syndicales, qui ont commencé par des contestations et des sit-in organisés devant la maison Benhamouda et qui continuent, demandant la dissolution de la commission provisoire installée par Alger.

Questionné sur ce sujet, le président de cette commission mise en cause par le communiqué, M. Boudiaf, répond «que premièrement, sa commission n'a pas un caractère provisoire mais a toute les prérogatives d'une structure de l'UW. Ensuite, dira-t-il, elle est légitime et légale parce qu'installée sous l'autorité de la centrale syndicale. Enfin, il déclare que les sections syndicales, qui sont menées dans l'erreur actuellement, doivent se détromper et qu'elles ne pensent surtout pas que la légitimité s'acquière par l'anarchie et la violence. Les animateurs sont nos frères que nous appelons à revenir à la raison et au bon travail syndical», a-t-il conclu.