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L'apport du pôle pénal spécialisé pour le tribunal criminel

par Houari Saaïdia

Le Pôle pénal spécialisé d'Oran a réalisé des résultats «très positifs». Le bilan triennal (cette instance judiciaire a été créée en février 2008) de cette juridiction à compétence élargie, qui coiffe 10 cours, soit 54 tribunaux, est «très satisfaisant» en matière de traitement des affaires relevant de sa compétence. L'un des facteurs principaux de cette réussite est la «formation continue, spécialisée et très pointue, au niveau local et national, ainsi qu'à l'étranger, dont bénéficient les magistrats de ce Pôle.» C'est ce qu'a souligné, en substance, le président de la cour d'Oran, Medjati Ahmed, interrogé par le Quotidien d'Oran à ce sujet. Pour le président de la cour d'Oran, la spécialisation des juges d'instruction du Pôle, en particulier dans le trafic de drogue, le crime organisé, l'atteinte au système de traitement automatisé de données, le blanchiment d'argent, le terrorisme et les infractions relatives à la législation des changes, donnent lieu forcément à un traitement de qualité des dossiers qui atterrissent dans ce tribunal. Le même magistrat fait savoir, par ailleurs, que des magistrats du Pôle spécialisé prendront part à une session de formation sur le thème du crime organisé qui se tiendra prochainement à Alger. D'autre part, il indique que neuf affaires liées au trafic de drogue par organisation criminelle, issues du Pôle spécialisé, sont enrôlées dans la 2e session criminelle ordinaire 2011, qui s'ouvrira demain. Décidément, le trafic de drogue est une «spécialité» du Pôle d'Oran. Logique, cette juridiction a sous sa coupe tous les tribunaux longeant la bande frontalière algéro-marocaine, notamment les cours de Tlemcen, Béchar et Tindouf. Le nombre d'affaires impliquant des réseaux transfrontaliers de trafic de drogue et de contrebande qui y sont traitées atteste de ce profil. Durant la même session, qui se clôturera le 5 mai, on y trouve également 4 affaires de terrorisme. Il ne s'agit toutefois que de «restes» ou de «reliquats», pour ainsi dire, d'affaires déjà traitées. Par exemple, un individu qui était recherché pour appartenance à groupe terroriste armé, une petite cellule, active ou dormante, de soutien et d'apologie, etc. Cependant, et comme toujours, l'homicide volontaire trône sur cette session printanière du tribunal criminel d'Oran.