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Vieux bâti: La longue attente des familles de Saint-Antoine

par Houari Barti

Nombreuses sont les familles mal logées au vieux quartier de St Antoine à aspirer à un relogement dans le cadre du programme destiné à éradiquer le vieux bâti à Oran. Les pluies et les vents qui ont soufflé sur la région ces derniers jours ont ravivé encore une fois le sentiment de peur parmi ces familles, faisant planer une fois de plus le spectre des effondrements.

C'est particulièrement le cas des sept familles habitant au 13, rue Zenagui Ali à St Antoine, qui se remémorent toujours l'effondrement partiel survenu en 2004 et qui avait, pour rappel, grièvement blessé un des occupants, devenu depuis handicapé et ne se déplaçant qu'à l'aide de béquilles.

Les murs sont fissurés et les plafonds lézardés. Quant aux escaliers, particulièrement ceux donnant accès à la terrasse, ils se sont effondrés depuis longtemps, avant d'être remplacés par des escaliers de fortune en bois.

Ce qui complique davantage la situation des familles, c'est que l'immeuble en question est un bien privé, ce qui confère, selon les locataires, au propriétaire toute action de réhabilitation. «Plusieurs PV de péril ont été établis par les services compétents habilités, notamment ceux de la Protection civile qui ont intervenus à plusieurs reprises. En dépit du danger que représente la bâtisse pour les locataires, aucune décision de relogement des familles n'a été prononcée, alors que d'autres immeubles, biens publics, beaucoup moins menacés par l'effondrement, ont été évacués et les occupants relogés», déplorent les familles.