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Menace sur le pont Hach'houch

par A. Mallem

Alors que le pont Hach'houche qui relie les quartiers de Bab El Kantara et Emir Abdelkader, a bénéficié des travaux de confortement et de ravalement et se trouve sur le point d'être livré à nouveau à la circulation, des fuites d'eau provenant des conduites d'assainissement situées aux deux entrées de l'ouvrage sont signalées par les riverains.

« Dans une dizaine de jours au plus, le pont sera terminé et livré car il ne reste que le goudronnage du tablier. Or, la persistance de ces fuites risque de remettre en cause tout le travail effectué pour un montant d'environ un milliard de centimes !», nous ont affirmé hier, sur un ton alarmé, les membres de l'association de quartier. Ces derniers vont plus loin en estimant «que l'écoulement des eaux sales se fait directement à la base, touchant les fondements mêmes du pont et le menaçant dans son ensemble».

M. Bader Slimane, président de l'association de quartier, a affirmé avoir alerté les autorités concernées, à savoir le président de l'APC en personne ainsi que la Seaco. «Le maire nous a bien accueillis et écouté nos doléances. Il nous a expliqué que le problème des fuites d'eau relève de la Seaco. Par contre, nous avons tenté, à quatre reprises, d'avoir une entrevue avec le responsable de la société des eaux et de l'assainissement, en nous déplaçant au siège de cet organisme dans la zone industrielle. Sans résultat : chaque fois on nous répond que le responsable est absent», indique notre interlocuteur.

Sur ce chapitre, les riverains se sont plaints que l'opération de confortement du pont n'a pas été accompagnée de l'assainissement des eaux du ruisseau qui charrient des produits toxiques rejetés par des unités industrielles situées sur les hauteurs de la cité Emir Abdelkader. «Pourtant, cette question de l'assainissement a provoqué dans le passé un conflit entre les riverains et la municipalité qui a été poursuivie en justice en 1993», a rappelé le président de l'association des habitants du quartier. Le tribunal de Constantine, ajoute Bader Slimane «a prononcé un jugement en notre faveur et a ordonné à la commune de procéder à cette opération. Malheureusement, rien n'a été fait à ce jour et la pollution des eaux du ruisseau qui coulent sous le pont, sous les fenêtres des habitations, continue, hélas ! à causer des maladies graves aux riverains».

Sur un autre plan, M. Bader, a soutenu que son association avait, il y a quelques temps, entamé plusieurs démarches auprès des services communaux pour leur proposer un programme d'actions et lui offrir son concours pour sa réalisation. Ce programme porte sur l'aménagement des aires et des espaces libres du quartier pour la mise en place de structures culturelles et de loisirs au profit des enfants, de parkings, pour remédier au défaut d'éclairage public qui favorise l'insécurité, pour l'organisation du ramassage des ordures, enfin pour régler le problème des nombreux avaloirs bouchés. Mais toujours sans résultat.

Contacté hier, M. Boughedda, chargé de la communication à la Seaco, a affirmé que ses services n'ont pas d'information sur la situation et a invité les représentants du quartier à se rapprocher des services techniques implantés rue de Verdun pour la prise en charge du problème de l'assainissement. Quant au secteur urbain de Bab-El-Kantara, le délégué du secteur a rassuré les riverains que leurs problèmes vont être pris en charge dans le cadre d'un programme global qui touchera tout le secteur.