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Institut des Télécommunications: La grève des étudiants perturbe les examens

par Cheikh Guetbi

Le décret présidentiel n°10-315, du 13 décembre 2010 modificatif de celui n° 07-304 du 29 septembre 2007, fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires est à l'origine d'une colère au sein du collectif des étudiants ingénieurs de l'Institut de Télécommunications et des TIC (INTTIC) qui s'est traduite par une grève qu'ils ont entamée depuis jeudi dernier et qu'ils disent illimitée. A l'origine de ce débrayage qui coïncide avec les examens de fin de semestre, l'avantage accordé au système LMD par rapport au classique dans la classification des grades dans les différents groupes.

 Dans ce cadre les étudiants grévistes soulignent que l'ingénieur qui totalise 5 années de formation est classé à la catégorie 13 alors que celui de Master qui a le même nombre d'années de formation, est classé à la 14, au même titre que le Magister ! Les contestataires se disent outrés par ce «deux poids deux mesures» qui lèse l'ingénieur du système classique. «Je ne comprends pas pourquoi, dans le premier décret, le Master était classé à la même catégorie 13 que l'ingénieur, ce qui paraissait normal pour les deux grades (5années de formation), et la raison pour laquelle le Master a été avantagé dans le décret modificatif et a été classé à la 14 ? » dira cet étudiant en 5ème année. Ce dernier relèvera un autre détail qui lui semble discriminatif : « pour faire le doctorat, le Master passera directement alors que l'ingénieur doit d'abord passer par le Master 2 (une année d'étude supplémentaire) ».

Cette grève qui vise à dénoncer ces points que les contestataires ont qualifiés d'injustes, semble prendre de l'ampleur au vu du nombre d'étudiants qui y ont adhéré par rapport à ceux de jeudi. Les conséquences de celle-ci commencent à se ressentir.

En effet, la grève a été initiée durant la période des examens ce qui est en passe de perturber toute la programmation engendrant ainsi un décalage de la reprise du 2ème semestre. Du côté de l'administration, la manière dont se déroule la contestation n'est pas des plus sages. «Sinon pourquoi les étudiants ont-ils séché les examens alors qu'ils auraient pu contester en dehors de leur tenue ?» se demande le directeur des études. Par ailleurs, une grogne est perceptible chez les étudiants en Magister ainsi que chez certains enseignants et ce, pour les mêmes motifs à savoir le décret en question dans lequel le Master (5 années de formation) rejoint la catégorie du Magister (7 années de formation au minimum)?